Ambac envisage une scission en deux de son activité

Après le réhausseur de crédit en grande difficulté FGIC vendredi, c'est au tour du numéro deux du secteur, Ambac, de réfléchir à une scission en deux de son activité afin de maintenir une note de crédit satisfaisante. Mais des banques voudraient bloquer ces projets pour éviter de nouvelles dépréciations.

Le rehausseur de crédit américain Ambac souhaite lui aussi scinder son activité en deux, affirmait lundi soir le quotidien Wall Street Journal dans son édition en ligne. L'idée est de créer deux entités séparant la partie sûre du portefeuille, constituée des obligations municipales, de la partie plus risquée, qui comprend notamment les produits financiers complexes affectés par la crise du "subprime".

Le projet d'Ambac est bien avancé et une annonce pourrait être faite "cette semaine", même si la scission pourrait aussi échouer à cause de sa complexité, ajoute le Wall Street Journal qui se réfère à ses sources proches du dossier. Vendredi déjà, le réhausseur de crédit FGIC - qui a perdu sa notation triple A auprès de Moody's, de Standard & Poor's et de Fitch - avait déposé une demande auprès des autorités de régulation pour scinder son activité en deux.

Selon la presse américaine, les autorités new-yorkaises des assurances discutaient ce week-end avec des fonds souverains et plusieurs investisseurs, dont le milliardaire Warren Buffett, pour trouver un moyen de sauver FGIC.
Warren Buffett a offert aux trois principaux rehausseurs de crédit américains MBIA, Ambac et FGIC de réassurer la partie de leur portefeuille la plus sûre. Le PDG d'Ambac Michael Callen a sèchement décliné cette offre qu'il a jugée "pas sérieuse".

Si une scission des rehausseurs est susceptible de protéger les collectivités locales américaines, certaines banques seraient fragilisées par une telle opération. Celles-ci feraient alors face à de nouvelles dépréciations, car elles ont fait assurer leurs créances hypothécaires risquées par les " monoliners " (rehausseur de crédit). D'après le Wall Street Journal de ce week-end, un groupe de banques mené par Calyon a eu des discussions " préliminaires " avec FGIC pour limiter ces pertes potentielles. Et celles-ci n'ont pas apprécié d'apprendre son projet de scission vendredi par voie de presse. D'après le quotidien des affaires qui ne cite que Calyon, ces établissements ont tous engagé des avocats conseils et seraient prêts à en découdre avec FGIC devant les tribunaux si l'assureur finalisait son projet.

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