A l'instar de la plupart des pays du globe, la France a connu en 2007 une baisse du taux de piratage des logiciels informatiques commis sur son territoire et ce, pour la troisième année de suite. Ce taux, qui s'élevait à 47% en 2005 est ainsi descendu à 42% en 2007. Un niveau qui place la France au 26e rang des pays piratant le moins; les Etats-Unis caracolant en tête avec seulement 20%.

Commandée par BSA (Business Software Alliance), l'association représentant les fabricants de logiciels, cette étude, réalisée par le cabinet IDC, indique que le préjudice subi par l'industrie atteint ainsi 2,6 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) contre 3,2 milliards de dollars en 2005. L'industrie a même perdu 75 millions de dollars de moins qu'en 2006. Toutefois, sur ce critère, la France arrive à la quatrième place des pays où le préjudice est le plus élevé, après les Etats-Unis (8 milliards de dollars), la Chine (6,7 milliards de dollars) et la Russie (4,1 milliards de dollars).

Malgré cette baisse, ce taux reste élevé par rapport à la moyenne européenne de 36% et la France apparaît très en retard en comparaison du niveau atteint par ses voisins comme le Royaume-Uni (26%) et l'Allemagne (27%). Un retard qui se constate également au niveau mondial dont la moyenne est de 38%. Dans le monde pourtant, l'étude souligne que ce taux a pris trois points alors que sur les 108 pays étudiés, seulement huit pays voient leur taux de piratage augmenter. "L'essor rapide de la micro-informatique dans les pays émergents à fort taux de piratage se traduit globalement par une augmentation du piratage dans le monde", explique John Gantz, directeur des études chez IDC. Celui-ci ajoute que "cette tendance va se maintenir, ce qui signifie que l'industrie et l'administration doivent de plus en plus cibler leurs efforts sur la lutte anti-piratage dans ces pays émergents".

Parmi les remèdes proposés par BSA pour diminuer davantage ce taux de piratage, figure l'instauration de lois anti-piratage rigoureuses.