L'intégration de Bear Stearns (14.000 salariés) devrait être lourde de conséquence pour l'emploi au sein de JPMorgan Chase. La banque américaine pourrait en effet réduire ses propres effectifs de 4.000 personnes (sur un total de 180.000 salariés) l'occasion du rachat de son homologue en grande difficulté avec la crise des "subprime". JPMorgan Chase évoque également le ralentissement des marchés financiers.

"JPMorgan Chase a annoncé aujourd'hui lors d'une conférence d'analystes qu'elle va licencier près de 4.000 personnes dans le cadre de son rachat de Bear Stearns, car elle va se trouver avec des doublons" d'effectifs, a indiqué l'analyste Lindsey Piegza, de FTN Financial.

Cette semaine le PDG de JPMorgan Jamie Dimon avait indiqué que la banque avait déjà trouvé des postes de travail pour 6.000 salariés de Bear Stearns, et par ailleurs pronostiqué une baisse des commissions sur les transactions financières au deuxième trimestre.

Avec l'aide de la Fed (la Banque centrale américaine), JPMorgan a conclu mi-mars un accord pour racheter Bear Stearns, menacée de faillite, pour un prix fixé au final à un peu plus d'un milliard de dollars. Le rachat de Bear Stearns doit être achevé au 1er juin.

M. Dimon a également indiqué cette semaine que le rachat de Bear Stearns représenterait une charge de 9 milliards de dollars, une évaluation très supérieure à la charge de 6 milliards qu'il avait évoquée en mars, selon des propos rapportés par la presse américaine. Cette charge, ainsi que le prix du rachat, seront compensés par les actifs de Bear Stearns, qui sont d'environ 11,5 milliards, a-t-il ajouté. D'où un gain net de 1 milliard qui sera comptabilisé chez JPMorgan au deuxième trimestre, mais réduit par des pertes d'environ 500 millions de Bear Stearns, sans oublier des coûts de fusion évaluée à 900 millions. La banque compte aussi revendre environ un milliard de dollars d'actifs immobiliers de Bear Stearns.