Wendel et Saint-Gobain pourraient prochainement enterrer la hache de guerre. Les deux groupes seraient en effet proches d'un accord pour normaliser leurs relations, comme le confirme ce mercredi La Tribune. Alors qu'ils s'opposaient sur la question épineuse des droits de vote double, la société d'investissement, qui détient 17,87% du groupe de matériaux, aurait accepté une limitation de l'utilisation de ses droits de vote double en assemblée générale.

Craignant une tentative de prise de contrôle rampante, le conseil d'administration de Saint-Gobain avait demandé début février à Wendel, entré sans prévenir en septembre au capital du groupe, d'accepter de voter en assemblée générale une résolution supprimant les droits de vote double.

Actuellement, les statuts de Saint-Gobain prévoient que tout actionnaire se voit créditer de droits de vote double au bout de deux ans de présence au capital. Avec 17,87%, ce dispositif donnerait à Wendel près de 35% du capital en septembre 2009, autrement dit le contrôle de fait de Saint-Gobain. Mais Wendel, qui avait déjà accepté de ne pas monter à plus de 21,5% dans Saint-Gobain, jugeait cette nouvelle concession inacceptable.

Finalement, aux termes du compromis, Saint-Gobain aurait renoncé à exiger la suppression des droits de vote double mais aurait demandé à Wendel à ce que l'utilisation de ses droits de vote double en assemblée générale soit limitée en pourcentage des voix exprimées et pendant une période donnée.

Le titre Saint-Gobain progresse ce mercredi matin de 0,6% à 48,22 euros. L'action Wendel est quasi stable (-0,05% à 73,25 euros).