L'euro s'offre un nouveau record face au dollar

L'euro a battu ce vendredi matin son record absolu établi la veille en s'échangeant à 1,5239 dollar. Il avait atteint jeudi un précédent sommet à 1,5229 dollar. Les mauvais chiffres américains et les propos inquiétants de Ben Bernanke, patron de la Réserve fédérale, plombent le billet vert.

L'euro, qui a franchi ces derniers jours la barre symbolique de 1,50 dollar, n'en finit pas de grimper. Ce vendredi matin, il vient de battre un nouveau record, à 1,5239 dollar. La faute aux mauvais chiffres américains qui se succèdent, avec une croissance très faible confirmée au quatrième trimestre (0,6%) et une forte hausse des demandes hebdomadaires d'allocations de chômage (+19.000 à 373.000, contre 350.000 attendus par les experts).

Et ce ne sont pas les propos du patron de la Fed, Ben Bernanke, qui vont faire se redresser le billet vert. Mercredi, dans son discours devant le Congrès, il avait fait part des risques d'une économie américaine au ralenti avec une inflation qui décolle. En clair, il avait brandi le spectre de la "stagflation" et annoncé que la Réserve fédérale reste prête à intervenir donc à baisser ses taux. On parle d'une nouvelle intervention avec un recul de 50 points de base voire selon les plus extrêmistes de 75 points. Or, qui dit baisse des taux dit baisse du dollar, moins bien rémunéré.

Ce jeudi, Ben Bernanke a rectifié le tir, affirmant ne pas prévoir "de stagflation". Mais il a estimé que la banque centrale américaine était dans une position plus délicate aujourd'hui pour répondre au ralentissement économique qu'elle ne l'était en 2001. "A ce stade, nous avons vraiment des tensions inflationnistes plus fortes qu'en 2001", a déclaré Ben Bernanke devant la Commission bancaire du Sénat.

"Je pense qu'il est juste de dire que tant la politique budgétaire que la politique monétaires se trouvent face à des contraintes supplémentaires", a-t-il ajouté. Il a souligné que dans le cas du ralentissement actuel, c'était le consommateur qui supportait le gros de l'impact, notamment en raison de la chute des prix de l'immobilier résidentiel.

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