Pour des écosystèmes favorables aux femmes

L'étude 2013 présentée par Mc Kinsey en ouverture de la deuxième journée du Women's Forum fait la part du vrai et du faux dans la progression des femmes aux postes de leadership dans les entreprises. Oui, des progrès sont réels. Mais, on est loin de l'égalité.

L'étude Mc Kinsey Women Matter 2013, présentée en ouverture de la deuxième journée du Women's Forum à Deauville, par Sandra Sancier-Sultan et Charlotte Werner, fait la preuve de l'avancée réelle de la place des femmes dans les conseils d'administration. En deux ans, la France a rattrapé son retard. Et désormais, elle caracole dans le top 3 des pays (avec 27 femmes dans les CA, voire 28 selon Ethics & Boards), aux côtés de la Suède (27 femmes) et la Norvège (34 femmes). Et elle devance ainsi de peu le Danemark. Cocorico, les entreprises du CAC 40 peuvent se féliciter. Elles ont anticipé les prérogatives de la loi Zimmermann-Copé. Mais, attention, une nouvelle fois, il importe d'approfondir l'analyse. Les femmes sont sous-représentées dans les comités exécutifs. On est très loin du compte. Alors même que toutes les études démontrent que la présence des femmes et la diversité au pilotage des entreprises favorisent leurs performances.

Pourquoi de tels freins ?

Ce n'est pas l'ambition qui est en cause. Interrogées par Mc Kinsey, les femmes affichent être aussi ambitieuses que les hommes (79 % contre 81 % respectivement) et assurer être prêtes à faire les sacrifices nécessaires sur leur vie personnelle pour y parvenir (61 % contre 64 %). Ce qui différencie les deux sexes face à l'ambition ? Le manque de confiance. Là, où les hommes ont la quasi certitude d'être aptes, les femmes, elles, doutent.

Charlotte Werner et Sandra Santier-Sultan préconisent pour l'avenir d'intervenir au niveau du top management des entreprises pour réussir à dépasser ce frein. C'est l'écosystème même de l'entreprise qu'il faut réorienter.

Depuis deux ans, les chefs d'entreprise qui se réunissent à chaque édition du Women's Forum et qui comptent des personnalités aussi phares que Stéphane Richard d'Orange, Paul Polman d'Unilever, Michel Landel de Sodexo, entre autres, l'affirment. Il faut mobiliser l'ensemble de la chaîne d'influence au sein des entreprises pour promouvoir la diversité. Les temps partiel qui permettraient aux femmes de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle, sont un leurre. Ils freinent la montée des femmes aux postes de leadership. Pour réussir la promotion des femmes, il importe de l'organiser. Les femmes ont besoin du soutien des hommes, de leur sponsoring pour apprendre et progresser. Chacun in fine en bénéficiera. Car comme le conclue Charlotte Werner "ce qui est bon pour les femmes, est bon pour les hommes. Et donc, bon pour les entreprises."

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Commentaire 1
à écrit le 17/10/2013 à 22:00
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l'amour de l'argent et de la vie minable qui va avec est partage par les hommes et les femmes,ca oui !

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