C'est un exercice traditionnel de communication : ne mettre en avant que les élements positifs. Et croiser les doigts pour que les chiffres les plus négatifs ne se voient pas trop. Surtout lors de publications après-Bourse, à traiter rapidement... jusqu'à une analyse plus complète le lendemain pour l'ouverture des marchés.
En annonçant mercredi soir "Danone reconfirme ses objectifs 2009 et annonce ses objectifs sur le moyen terme", le géant français de l'agro-alimentaire n'a pas mis l'accent sur la réduction à la baisse de ses prévisions de croissance pour les prochaines années : "au moins 5%" contre une fourchette de 8% à 10% jusque là mise en avant.
La Bourse n'a pas été abusé très longtemps et ce mercredi, le titre est en net recul : plus de 3,5% autour des 40 euros. L'action qui avait connu une belle progression depuis la mi-novembre de 41 (et même quelque 33 euros en juin dernier) à plus de 43,5 euros connait un trou d'air et revient à son niveau de début octobre et de la fin du mois de mai avant une rechute estivale. On est loin des 60 euros de 2007 et des 50 euros de 2008.
Pour repartir de l'avant, le groupe dirigé par Franck Riboud, pourtant bien repositionné sur les aliments curatifs et infantiles, à plus forte valeur ajoutée, va devoir raconter autre chose aux marchés que des demi-vérités sur ses perspectives financières.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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