Le prix de l'enthousiasme

Les dernières statistiques conjoncturelles se sont révélées, en moyenne, inférieures aux attentes des économistes

Voilà maintenant près d?un trimestre que les marchés boursiers ont freiné leur course folle entamée le 9 mars. Pour preuve, le S&P 500, qui s?est envolé de 63,5% au cours des neuf derniers mois, a effectué 80% de son ascension entre mars et fin août.

Depuis leur rentrée de vacances estivales, les investisseurs ont commencé à exprimer des craintes vis-à-vis des politiques monétaires des banquiers centraux. Ces derniers n?ont finalement pas tenu à tuer la reprise dans l??uf en décidant de relever leurs taux d?intérêts directeurs. Mais l?arrêt du déstockage des entreprises peut-il être considéré comme le signe d?une réelle embellie économique ?

Les experts semblent en tout cas bel et bien avoir nourri des espoirs de relance trop ambitieux. Selon Citigroup, l?indice de surprise économique du G10 s?inscrit en net repli. En clair, les dernières statistiques conjoncturelles se sont révélées, en moyenne, inférieures aux attentes des économistes. De son côté, le nombre de relèvements de perspectives de profits des entreprises par les analystes est de moins en moins important, notamment dans les pays émergents.

On pourrait, dès lors, voir une nouvelle épée de Damoclès risquer de s'abattre sur les actions. Les Anglo-saxons nomment cela un « negative news flow », les Français, un courant de mauvaises nouvelles.
 

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