Valeurs ensablées

Après les annonces de Dubaï, Daimler et Volkswagen ont chuté en bourse en raison de leurs liens capitalistiques avec le Moyen Orient

L'annonce par l'émirat de Dubaï de son incapacité d'honorer une partie de sa dette, a jeté un coup de froid sur les places européennes. Plus particulièrement sur le compartiment des banques et des sociétés de construction. Si des groupes comme Lafarge, Saint-Gobain ou encore ArcelorMittal ont terminé à la dernière place du CAC 40, outre-Rhin le phénomène a donné lieu à un classement autrement plus original. Après Deutsche Bank, ce sont - avec des chutes respectives de 4,55 % et 6,23 % - Daimler et Volkswagen qui ont affiché les pires performances de l'indice. Le premier peut se prévaloir de vendre des voitures de luxe aux riches émirs qui en ont les moyens. Mais la raison n'est pas là.

Le décrochage boursier des deux firmes s'explique davantage parce qu'ils comptent parmi leurs principaux actionnaires des fonds des Emirats arabes unis. Daimler est détenu à hauteur de 9,1 % par Aabar Investments tandis que le Koweït possède une participation de 6,9 %. Par ailleurs, Qatar Investment Authority a pris une part de 17 % au capital du nouvel ensemble que forment désormais Porsche et Volkswagen après le rachat du premier par le second.

Certes, Abu Dhabi, le Koweït et le Qatar sont autrement plus solides financièrement que Dubaï. Mais le soutien financier qu'ils pourraient réserver à l'émirat en difficulté, devrait les inciter à retirer des liquidités de leurs récentes opérations financières. C'est en tout cas ce qui se murmurait hier concernant Qatar Investment Authority qui pourrait réduire sa part à 10 % dans le nouvel ensemble allemand.

 

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