"Bic or not to Bic ? "

Après avoir présenté des comptes trimestriels en ligne avec les attentes, le groupe est à la croisée des chemins sur le plan boursier. En hausse de plus de 15% depuis le début de l'année, Bic pourrait bien avoir besoin de nouveaux catalyseurs dans un contexte de consommation morose. L'évolution de la parité euro/dollar d'ici à la fin de l'année devrait s'avérer déterminante dans ce sens.

Figure incontournable du rasoir jetable, Bic est un habitué des rendez-vous réussis avec la communauté financière. Notamment lorsqu?il s?agit de livrer des comptes en ligne avec les attentes du consensus. Le marché n?a donc pas boudé son plaisir de voir, comme prévu, le groupe faire état d?une envolée de 41,7% de son résultat d?exploitation au titre des six premiers mois de l?année. Avec au passage un taux de marge crouant relevé de 15,3 à 16,5%. Le dynamisme de l?activité Grand public qui représente plus de 80% de l?ensemble, y est pour beaucoup.

Principale source de profit de la branche, les ventes de briquets ont, d?avril à juin, bondit de 11% à périmètre constant et dégagé un taux de marge opérationnelle courante de 38,1%, soit près de 2 points de plus que l?an passé à la même époque. Venant ainsi, compenser l?atonie des métiers promotionnels et publicitaire en proie à une conjoncture difficile.

Mais bien que bénéficiant d?une position dominante sur ses activités historiques, Bic n?échappe pas à la morosité de la consommation. Les chiffres semestriels ont beau refléter une indéniable solidité financière, le rythme de croissance a commencé à ralentir entre le premier et le deuxième trimestre. D?ailleurs, la direction s?attend à une progression "inférieure ou proche de 5%" de son chiffre d?affaires pour l?ensemble de l?année. Moins par excès de pessimisme que par manque de visibilité sur la seconde partie de l?année.

Au final, Bic, dont le cours de l?action a grimpé de plus de 15% depuis le début de l?année, se situe à la croisée des chemins sur le plan boursier. A près de quinze fois les bénéfices escomptés cette année, le titre se paie plus cher que le marché. De nouveaux catalyseurs s?imposent. Peut-être viendront-ils de la poursuite d?un dollar fort par rapport à l?euro, sachant que le groupe libelle environ 50% de ses facturations dans la monnaie de l?Oncle Sam.

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