Texas Instrument, roi du pétrole

Preuve que les technologiques américaines sont fortement pourvues en cash, Texas Instrument vient d'annoncer un programme de rachat d'actions de 7,5 milliards de dollars et le relèvement de son dividende. Pas sûr en réalité que ce soit la meilleure façon de rémunérer l'actionnaire.

Les signes extérieurs de richesse ne manquent pas en ce moment parmi les technologiques américaines. Cela friserait presque le "bling-bling" tellement c'est ostentatoire. Comme si les OPA que HP, Intel et consorts enfilent ces derniers temps comme des perles, ne suffisaient pas assez à rendre compte de cette opulence, Texas Instrument vient d'en apporter une preuve supplémentaire. Ou plutôt deux pour être précis.

Le groupe vient d'annoncer un programme géant de rachat d'actions pour 7,3 milliards de dollars et, cerise sur le gâteau, un relèvement de 8% de son dividende trimestriel à 0,13 dollar. Bien entendu, l'action en bourse a bien réagi avec un bond de 3% en séance. Le plus incroyable, c'est qu'il restait tout de même encore sur les bras du groupe un reliquat de 1,3 milliard de dollars de son précédent programme de rachat d'actions. Pas de doute, Texas Instrument est pourvu. Moins que les très, très, très gros dinosaures du secteur. Un chiffre : près de 220 milliards de dollars de trésorerie au dernier pointage semestriel pour les dix premières technologiques "made in US".

Mais au-delà de la bonne réaction du marché, force est de s'interroger sur la logique d'une telle politique de rémunération de la part de Texas Instrument. Sans rentrer dans le débat sur la pertinence du rachat d'actions, son véritable impact sur un cours de bourse et in fine le vrai retour pour l'actionnaire, il s'agit surtout de souligner qu'un groupe comme Apple qui a toujours laissé ses actionnaires au pain sec et à l'eau en matière de dividende, les voient en revanche récompenser par l'appréciation de son cours de Bourse.

La preuve : si depuis son plus bas d'après crise, touché le 2 mars 2009, le cours de Texas Instrument s'est repris de 86%, celui d'Apple (depuis ce même point touché le 20 janvier de la même année) s'est repris de plus de 250% ! Même en comptant le dividende réinvesti, il est évident que s'il y a déjà une différence notable entre les deux entreprises, il y a véritablement un gouffre entre le rendement de leurs actions. Bref, un monde entre leurs actionnaires.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.