La Bourse de Paris a gagné plus de 4% sur la semaine malgré le recul de vendredi lié aux mauvais chiffres américains

La semaine sur les marchés a été marquée par le sommet du G20 et un retour progressif de la confiance. Après un net repli lundi, la Bourse de Paris a signé trois belles séances pour peiner un peu vendredi. Mais, au final, sur la semaine, c'est encore une nouvelle progression qu'affiche le marché parisien, en hausse de 4,16%.

Après une semaine dernière bien calme, l'actualité a été plus chargée cette semaine avec le sommet très attendu du G20. La réunion de Londres a profité aux places financières mondiales qui ont accueilli jeudi avec euphorie l'accord trouvé sur la régulation des activités financières, et notamment sur les paradis fiscaux. La Bourse de Paris a signé ce jour-là sa plus forte hausse de la semaine (+5,37%, tout près du seuil des 3.000 points), suivie d'ailleurs par les autres places européennes (+6% en particulier pour le Dax de Francfort).

Le début de la semaine avait pourtant mal commencé. Le marché parisien a clôturé lundi en forte baisse de 4,27%, plombé par des inquiétudes sur le secteur automobile, un dépôt de bilan de General Motors étant de plus en plus vraisembable. Mais le reste de la semaine a été tout autre. Dès mardi, la Bourse de Paris est repartie de l'avant (+3,24%), suivie par une autre journée de hausse mercredi (+1,15%). Vendredi, après le fort rebond de la veille, le CAC 40 a un peu peiné et termine en baisse de 1,1%.  Au final, sur la semaine, l'indice parisien a progressé de 4,16% et termine à 2.958 points.

Le secteur automobile a tenu le haut de l'affiche cette semaine sur les marchés. Lundi, le secteur a été sanctionné, alors que le gouvernement américain présentait son plan de soutien et n'excluait pas une mise en faillite du constructeur General Motors. Mais la bonne nouvelle est tombée mercredi : après des mois de crise, les ventes de voitures neuves en France ont progressé de 8,1% en données brutes en mars (-1,8% à jours ouvrables comparables). Dans le même temps, les dirigeants de Renault ou encore de l'équipementier Faurecia, filiale de Peugeot, ont estimé que le bas de la crise était atteint.

Du coup, Renault termine la semaine sur un fort gain de 26,09%, signant un rallye impressionnant : +8,43% mercredi, +13,94% jeudi, et +11,53% vendredi. De son côté, le concurrent Peugeot affiche une progression hebdomadaire de 18,61%. Michelin gagne de son côté 13,88% sur la semaine.

Le secteur financier a aussi été dans l'actualité. Lundi, le gouvernement français a présenté son décret anti-bonus visant à réglementer la rémunération des dirigeants d'entreprises bénéficiant du soutien public. Visant en premier lieu les patrons des banques dont les bonus ont alimenté la polémique. Le sommet du G20 a ensuite enfoncé le clou, en annonçant une réglementation des activités financières (hedge funds, normes comptables, agences de notation et paradis fiscaux).

A Paris, les valeurs du secteur affichent une semaine mitigée. Si la journée de lundi a été difficile (-13,26% pour Crédit Agricole), le reste de la semaine a plutôt profité au secteur. BNP Paribas termine ainsi sur une progression hebdomadaire de 10,95%, Société Générale progresse de 11,09%, Crédit Agricole de 2,1%, et l'assureur Axa finit en hausse de 17,34% sur la semaine. En revanche, Dexia a subit des prises de bénéfices (-7,59% sur une semaine en dents de scie) après un rallye exceptionnel dans le vert ces dernières semaines. Le titre a ainsi bondit de 66,84% sur un mois. De son côté, Natixis recule aussi de 2,01% .

A retenir aussi, les valeurs de la construction telles que Saint-Gobain. Le titre du fabricant de matériaux bondit de 19,97% sur la semaine. Lafarge termine aussi sur une progression de 11,39%. L'action s'est bien rattrapée en fin de semaine, après avoir été pénalisée jeudi (-5,84%) par le lancement d'une augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros. Pour le reste du secteur, Bouygues prend 14,04% et Vinci gagne 8,1% sur la semaine.

Du côté des valeurs liées aux matières premières, ArcelorMittal et Vallourec ont joué aux montagnes russes, affichant au cours de la semaine des variations importantes. ArcelorMittal enregistre ainsi un repli de 10,21% lundi avant de bondir de 14,3% jeudi. Sur la semaine, le titre progresse de 13,99%. Pour sa part, Vallourec gagne 13,18%. Cette tendance suit celle enregistrée sur les cours du pétrole. En forte baisse lundi, les prix du baril de brut sont repassés sous les 49 dollars, avant de brutalement remontés jeudi et de s'afficher vendredi soir autour des 52 dollars.

Enfin, sur le front des devises, l'euro s'est aussi renforcé face au billet vert après la nouvelle baisse des taux d'un quart de point décidée jeudi par la Banque centrale européenne. L'institution a ramené à 1,25% son principal taux directeur, soit un peu moins que prévu (les marchés espéraient un demi-point) . Vendredi, 1 euro s'échangeait au dessus de 1,34 dollar.

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