Wall Street réagit timidement à l'activation de l'aide à la Grèce

Les places américaines progressent légèrement ce vendredi, réagissant sans excès à l'activation de l'aide à la Grèce. Le Dow Jones prend 0,41% à 11.179 points, le Nasdaq progresse de 0,28% à 2.526 points et le S&P 500 prend 0,36% à 1.213 points.

Wall Street ne s'offre qu'une légère hausse ce vendredi, malgré la levée des incertitudes concernant l'aide financière à la Grèce du FMI et de la zone euro. En outre, les résultats du jour sont globalement positifs et les ventes de logements neufs ont nettement rebondi en mars. Mais l'optimisme des marchés est tempéré par la baisse inattendue des commandes de biens durables américaines, considérées comme un indicateur avancé de l'activité du secteur manufacturier.

Vers 16h15, le Dow Jones prend 0,41% à 11.179 points, le Nasdaq progresse de 0,28% à 2.526 points et le S&P 500 prend 0,36% à 1.213 points.

Sur le front des statistiques, les commandes de biens durables ont reculé en mars, pénalisées par la chute des achats dans le secteur aéronautique. Elles ont baisse de 1,3%, selon les chiffres publiés ce vendredi par le département du Commerce, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,3%. Hors transports, elles ont en revanche augmenté de 2,8% en mars, soit leur plus forte hausse depuis décembre 2007, après une hausse de 1,7% en février. Les économistes tablaient sur une progression de 0,7% en mars.

Par ailleurs, les ventes de logements ont progressé plus fortement qu'espéré en mars, grimpant en volume de 27%. En rythme annualisé, cela représente 411.000 transactions alors que les économistes n'attendaient que 330.000 unités. En outre, les chiffres du mois de février ont été revus à la hausse. Il s'agit de la deuxième statistique positive pour le secteur immobiler américain en deux jours, après la hausse des reventes de logements le mois dernier.

Du côté des valeurs, Microsoft recule de 1,05% à 31,06 dollars. La firme de Redmond a fait état mercredi soir d'une progression de 35% de ses profits au troisième trimestre. Son bénéfice net atteint ainsi 4,01 milliards de dollars, pour un résultat opérationnel de 5,17 milliards, en hausse de 17%. Le chiffre d'affaires du premier éditeur mondial de logiciels a progressé de 6% sur la période, touchant 14,5 milliards de dollars. Ces résultats sont conformes aux attentes des marchés. Le bénéfice par action (BPA) s'élève à 45 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus des analystes. Les ventes étaient quant à elle escomptées à 14,4 milliards de dollars.

Amazon chute de 2,10% à 146,93 dollars. Le leader mondial du commerce en ligne est sanctionné pour ses prévisions annuelles décevantes. Il table sur un bénéfice opérationnel compris entre 220 et 320 millions de dollars au deuxième trimestre, contre un consensus de 328 millions. Le chiffre d'affaires est attendu dans une fourchette allant de 6,1 à 6,7 milliards sur la période, seulement en ligne avec les attentes. Du coup, les résultats du premier trimestre passent au second plan. Amazon a vu ses profits grimper de près de 70%, à 299 milliards de dollars. Ses ventes se sont élevées à 7,13 milliards de dollars, nettement au-dessus des prévisions des opérateurs.

Toujours au chapitre des résultats, Schlumberger a accusé un repli de 28% de son bénéfice net au premier trimestre, à 672 millions de dollars. Par action et hors exceptionnels, cela représente 62 cents, une performance en ligne avec les attentes. Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du numéro un mondial de services pétroliers a reculé de 7% à 5,6 milliards de dollars. Les analystes misaient des revenus de 5,69 milliards de dollars. Pour le reste de l'année, le groupe affiche son "optimisme" en raison notamment de la hausse des prix du pétrole. L'action grimpe de 6,03% à 72,29 dollars.

American Express s'adjuge 4,81% à 49,02 dollars après avoir fait état d'un bond de ses profits au premier trimestre. Le spécialiste des cartes de crédit a dégagé un bénéfice net de 873 millions de dollars sur la période, soit 70 cents par action. Les analystes escomptaient un BPA de 63 cents. Le chiffre d'affaires, net d'intérêt, a progressé de 11% à 6,6 milliards de dollars. Le groupe a notamment profité sur la période de la reprise des dépenses des consommateurs et de l'amélioration de la qualité du crédit.

Sur le secteur aérien, United Airlines et Continental Airlines progressent respectivement de 0,88% à 21,90 dollars et de 0,84% à 21,61 dollars. Les deux compagnies aériennes envisagent une fusion par échange d'actions sans prime, rapportent ce jeudi plusieurs sources. Un tel rapprochement créerait le premier transporteur aérien mondial, devant Delta Air Lines. Jeudi, on a appris qu'United Airlines et US Airways avaient rompu leurs négociations sur une éventuelle fusion. Ce revirement de situation n'est pas une surprise: plusieurs experts estimaient que ces négociations étaient uniquement destinées à faire réagir Continental.

Enfin, Xerox bondit de 9,38% à 11,43 dollars. Le numéro un mondial des imprimantes numériques et des services de gestion de documents a nettement fait mieux que prévu lors des trois premiers mois de l'année. Il est certes repassé dans le rouge, accusant une perte de 42 millions de dollars. Mais hors exceptionnels, il affiche un bénéfice par action de 18 cents là où les investisseurs misaient sur 13 cents. Son chiffre d'affaires a bondi de 33%, à 4,72 milliards de dollars, contre 4,65 milliards attendus par les analystes.

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