La Bourse de Paris peine après l'emploi américain

Alors que le CAC 40 était reparti de l'avant après l'opération de la BCE, les statistiques américaines sur l'emploi ont fait retomber le marché parisien dans le rouge.

A 14h30, le CAC 40 reculait de 0,16% à 3.427,35 points. Après sa chute de 4% la veille, l'indice parisien cherche des points d'équilibre et a du mal à en trouver. Depuis l'ouverture, le marché évolue de façon erratique.

Très hésitant en début de séance, il a d'abord bien accueilli l'opération à trois mois de la Banque centrale européenne (BCE) qui a alloué un montant record de 131,9 milliards d'euros de liquidités aux banques en zone euro. Cette opération survient un jour avant l'arrivée à échéance d'un prêt record de 442 milliards d'euros alloué il y a un an, une perspective qui avait chuté les valeurs bancaires la veille et avec les marchés.

Mais dans un contexte de craintes sur l'ampleur de la reprise économique, la déception venue des chiffres de l'emploi américain dans le secteur privé a douché l'appétit des investisseurs. Selon le cabinet de services aux entreprises ADP, le secteur privé américain a créé 13.000 emplois en juin, soit nettement moins que prévu. Les économistes anticipaient pour leur part 60.000 créations d'emplois.

Sur le front des valeurs, France Télécom réalise le plus fort repli du CAC 40. Le titre laisse 2,2% à 14,13 euros après l'abaissement de recommandation de Goldman Sachs qui n'est plus à l'achat sur la valeur. Le cours de l'opérateur télécoms est retombé à ses plus bas niveaux depuis 2002.

Les valeurs "utilities" subissent des dégagements. Suez Environnement recule de 1,5% à 13,45 euros et son concurrent Veolia de 1,1% à 19,54 euros.

Accor abandonne 1,4% à 38,50 euros. Dans une note, Credit Suisse a revu son conseil sur les groupes hôteliers européens. Par ailleurs, Edenred, la société de services prépayés issue de la séparation avec Accor va être introduite sur le marché vendredi.

La cote est néanmoins soutenue par le rebond du secteur financier. La plus forte hausse du CAC 40 est signée Crédit Agricole (+2,4% à 8,54 euros). BNP Paribas progresse de 1,3% à 44,31 euros et Société Générale de 0,8% à 34,08 euros.

Dexia évolue en revanche dans le rouge, en baisse de 0,9% à 2,92 euros. La banque franco-belge a annoncé être sortie complètement du mécanisme de garantie des États sur ses financements, mis en place en octobre 2008.

Autre secteur en forme, le compartiment automobile affiche de nettes progressions alors que l'analyste CA Chevreux a revu à la hausse ses prévisions 2010 pour le secteur. Renault grimpe de 2,3% à 31,23 euros, Peugeot de 1,2% à 21,20 euros et Michelin de 2,1% à 58,01 euros.

Egalement dans le vert, STMicroelectronics (+0,7% à 6,56 euros) profite de rachats à bon compte. De son côté, Sanofi-Aventis s'octroie 0,6% à 48,98 euros. Le groupe pharmaceutique a racheté la société américaine TargeGen pour quelque 560 millions de dollars (458,5 millions d'euros), une opération destinée à renforcer les positions du groupe pharmaceutique dans l'oncologie.

Côté devises, l'euro se stabilise au-dessus de 1,22 dollar. 1 euro vaut 1,2258 dollar.

Enfin, sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 76,21 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 75,63 dollars.

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