Nouvelle baisse à Wall Street après des statistiques décevantes

Les places américaines évoluent désormais à leur plus bas niveau depuis le début du mois d'octobre 2009. Une série de mauvais chiffres macro-économiques renforcent les craintes d'une rechute de l'économie.

Wall Street recule encore ce jeudi et évolue désormais à son plus bas niveau depuis le début du mois d'octobre 2009. Les motifs d'inquiétudes sont nombreux sur les marchés. Les investisseurs redoutent avant tout une rechute de l'économie mondiale alors que les dernières statistiques macro-économiques font état d'un net ralentissement de la reprise. Aussi bien aux Etats-Unis, avec ce jeudi une baisse de l'indice ISM manufacturier et un plongeon des promesses de ventes de logements, qu'en Europe et en Chine. Mercredi, la perspective d'un nouvelle dégradation de la note souveraine de l'Espagne avait remis la question des dettes européennes sur le devant de la scène.

Vers 16h20, le Dow Jones abandonne 0,85% à 9.691 points,  le Nasdaq recule de 1,20% à 2.084 points et le S&P 500 cède 1,08% à 1.020 points.

Sur le front des statistiques, l'indice ISM des directeurs d'achat du secteur manufacturier a reculé en juin, faisant état d'un ralentissement de croissance de l'activité industrielle aux Etats-Unis. Il est ressorti à 56,2, son plus bas niveau depuis octobre 2009, contre 59,7 en mai et 59 attendus par les économistes. Ce chiffre confirme la tendance observée en Europe et en Chine.

Sur le marché immobilier, les promesses de ventes de logements ont plongé de 30% en juin, en raison de l'arrêt du crédit d'impôt accordé aux primo-accédants. Les investisseurs avaient certes anticipé une baisse de cette statistique mais ils n'attendaient qu'un repli de 12%. Les dépenses de construction ont pour leur part baissé de 0,2% en mai. Une performance supérieure aux prévisions (-0,8%).

Enfin, les demandes hebdomadaires d'allocation de chômage ont augmenté de façon inattendue la semaine dernière, avec 472.00 dossiers déposés. Les économistes attendaient en moyenne une baisse à 452.000. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance, s'affiche également en hausse. Et le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a lui aussi progressé.

Du côté des valeurs, les grandes banques américaines sont fortement attaquées. Bank of America chute de 3,62% à 13,85 dollars, JPMorgan cède 2,43% à 35,67 dollars et Morgan Stanley abandonne 1,94% à 22,76 dollars. Citigroup résiste un peu mieux, perdant 1,20% à 3,71 dollars. Le département du Trésor a annoncé ce jeudi avoir vendu 1,1 milliard d'actions supplémentaires, portant à 2,6 milliards le nombre d'actions vendues depuis l'annonce fin mars de sa volonté du sortir du capital de la banque new-yorkaise. Il continuera à vendre des actions après la publication des résultats du groupe pour le deuxième trimestre, prévue le 16 juillet.

Apple perd 1,11% à 248,74 dollars. Le groupe à la pomme ne profite pas des commentaires de JPMorgan, qui a revu à la hausse son objectif de cours, désormais fixé à 390 dollars contre 316 dollars précédemment. L'intermédiaire a également relevé ses estimations de résultats: il table sur un bénéfice par action (BPA) de 14,09 dollars pour l'exercice en cours et de 17,50 dollars pour le prochain. Ses précédentes estimations s'élevaient respectivement à 12,91 et 14,94 dollars.

Dell progresse de 0,83% à 12,16 dollars grâce au relèvement de la recommandation d'UBS. L'intermédiaire suisse est ainsi passé de "neutre" à "achat" sur le titre, avec un objectif de cours porté de 15,50 à 17,50 dollars. UBS estime que le deuxième fabricant américain d'ordinateurs devrait bénéficier de la reprise de la demande des entreprises au deuxième semestre et l'année prochaine.

Toujours sur le secteur technologique, Yahoo s'adjuge 0,51% à 13,91 dollars. Le portail Internet californien a indiqué mercredi soir un programme de rachat d'actions, d'un montant de trois milliards de dollars. Cela représente environ 15% de sa capitalisation bousière actuelle. Ce plan s'étalera sur les trois prochaines années.

Au chapitre des résultats, Constellation Brands a publié un bénéfice net de 49 millions de dollars au titre du premier trimestre de son exercice 2010-11. Hors exceptionnels, cela représente 38 cents par action, soit trois cents de mieux que les attentes des analystes. Son chiffre d'affaires a légèrement reculé, à 976 millions de dollars. Le groupe de vins et spiritueux a par ailleurs relevé ses perspectives annuelles, misant sur un BPA compris entre 1,63 et 1,78 dollar. Sa précédente fourchette était inférieure de dix cents. Le titre recule pourtant de 2,43% à 15,24 dollars.

Enfin, Smith & Wesson bondit de 3,94% à 4,25 dollars. L'armurier a livré des résultats très solides au titre de son quatrième trimestre, dégageant notamment 3 millions de dollars de profits. Son BPA ressort à huit cents, là où les opérateurs avaient anticipé quatre cents. Le chiffre d'affaires a progressé plus fortement que prévu, à 104 millions de dollars contre un consensus de 99 millions. Et il table sur des ventes allant de 430 à 445 millions sur l'ensemble de l'année alors que les analystes attendent 431 millions.

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