Les marchés entament le second semestre comme ils ont clôturé le premier : dans le rouge. Les préoccupations ne sont plus tout à fait les mêmes mais restent étroitement liées. Les craintes sur l?état des finances publiques de la zone euro ont laissé leur place aux inquiétudes de voir la croissance économique mondiale défaillir. Aujourd?hui, c?est le ralentissement de l?activité manufacturière chinoise qui inquiète.
On aurait pu penser qu?une bonne partie des mauvaises nouvelles était déjà intégrée dans les cours. Et pour cause. Un peu partout en Europe, les indices ont été emportés par un violent courant vendeur. Hormis la Bourse de Francfort qui a pu compter sur la force exportatrice de plusieurs de ses poids lourds dont Siemens, aucune grande place n?a échappé à la règle. De Paris à Madrid, en passant par la City, les décrochages ont oscillé de 9, 2% pour le Footsie jusqu?à 22,4% pour l?Ibex.
Une fois de plus, la théorie du découplage, consistant à penser que les pays émergents seraient, grâce à une demande intérieure autosuffisante, à l?abri des affres conjoncturelles du bloc occidental, est mise à mal. Car c?est bel et bien le risque de propagation du virus de la sinistrose économique européenne dans l?Empire du Milieu, voire en terres américaines, qui commence à poindre. D?autant que du côté du pays de l?Oncle Sam, l?effet des plans de relance, au travers notamment de stimuli fiscaux, se tarit progressivement. In fine, les chances de voir surgir d?autres mauvaises nouvelles dans les prochains mois sont grandes. Eloignant, au passage, la perspective d?un rebond des marchés en deuxième partie d?année.
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