Après avoir déjà tiré les principaux indices boursiers à la hausse mercredi, les valeurs bancaires ont encore dopé les marchés. A la Bourse de Paris, le compartiment financier affiche ce jeudi les plus fortes progressions. En tête du CAC 40, Dexia grimpe de 4,05% à 3,18 euros, suivi d?Axa (+3,33% à 13,34 euros), de BNP Paribas (+3,32% à 49,57 euros), de Société Générale (+3,19% à 38,77 euros) et de Crédit Agricole (+1,86% à 9,37 euros). Sur le SBF 120, Natixis bondit de 3,64% à 3,73 euros.

Hyper sensibles sur la question de la solidité financière des banques, les marchés ont bien réagi aux premières informations qui ont "fuité" mercredi autour des tests de résistance des banques européennes, les fameux "stress tests" destinés à évaluer la capacité de résistance du secteur à un choc économique important et dont la publication est attendue à la fin du mois.

Les opérateurs ont notamment été rassurés par des précisions concernant les modalités de ces tests et en particulier sur la prise en compte du risque souverain pour évaluer la santé des banques. Les "stress tests" pourraient être ainsi plus accommodants que prévu et les résultats pour les banques moins catastrophiques que ne le craignaient les investisseurs.

Liste des établissements testés

Au-delà de ces rumeurs de marché, les seules informations officielles sur ces "stress tests" sont intervenues mercredi dans la soirée. Les autorités de régulation européennes ont communiqué une liste de 91 banques européennes participant aux tests de résistance. Les banques concernées, parmi lesquelles figurent de nombreux établissements régionaux, représentent 65% du secteur bancaire européen.

La liste inclut ainsi l'allemande Deutsche Bank mais aussi l'établissement maltais Bank of Valletta par exemple. Pour ce qui concerne la France, quatre banques sont concernées : BNP Paribas, Crédit Agricole, le groupe BPCE et la Société Générale. La banque franco-belge Dexia sera également testée.

Outre cette liste, le Comité européen des contrôleurs bancaire (CEBS) a précisé que "l'exercice est conduit banque par banque en utilisant des scénarios macroéconomiques communément acceptés (...)". Ce scénario macroéconomique dévie de 3% par rapport aux prévisions actuelles de l'Union européenne.

Par ailleurs, le compartiment financier profite des prévisions optimistes délivrées mercredi par le groupe de services financiers américain State Street sur ses résultats du deuxième trimestre. Une annonce qui a permis de doper également le secteur bancaire à Wall Street.

Enfin, dernier élément positif, les valeurs bancaires bénéficient ce jeudi d'un changement d'opinion sur le secteur de Credit Suisse, qui est passé à "pondération en ligne" contre "sous-performance" auparavant.