La Bourse de Paris ne sait pas sur quel pied danser

Le marché parisien évolue à l'équilibre, partagé entre les bons résultats d'entreprises et de nouvelles craintes sur un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis et en Chine.

A 11h, le CAC 40 était quasi-stable (+0,01%) à 3.632,94 points. Après l'enthousiasme suscité par les bons résultats d'entreprises, l'actualité macroéconomique, beaucoup moins porteuse, revient sur le devant de la scène.

Les craintes sur un ralentissement de la reprise ont ressurgi après les inquiétudes affichées par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa dernière réunion de politique monétaire. La banque centrale se montre moins optimiste pour les perspectives de croissance et d'emploi, et s'interroge du coup sur l'opportunité de mettre en place de nouvelles mesures de relance.  

Dans le même temps, le gouvernement chinois a fait état ce jeudi d'une croissance ralentie au deuxième trimestre de 10,3%, contre 11,9% au premier trimestre. 

Les investisseurs vont donc surveiller ce jeudi les statistiques américaines du jour sur l'activité industrielle et l'emploi. Côté entreprises, le secteur bancaire sera sous pression avant les annonces de JP Morgan Chase.

Les valeurs bancaires affichent d'ailleurs les plus fortes baisses du CAC 40 dans la matinée. Lanterne rouge de l'indice, Dexia recule de 2,2% à 3,34 euros après avoir bondi de 3% la veille. BNP Paribas recule de 1,8% à 49,81 euros, Société Générale de 1,6% à 38,01 euros et Crédit Agricole de 1,3% à 9,47 euros.

EADS évolue dans le rouge également (-0,6% à 17,29 euros) alors que l'euro revient près du seuil de 1,28 dollar. Par ailleurs, la banque russe VEB a annoncé qu'elle ne vendrait pas sa participation de 5% dans le constructeur aéronautique européen, maison-mère d'Airbus.

Autre grande valeur industrielle, ArcelorMittal est aussi à la peine. Le titre du sidérurgiste recule de 2% à 23,31 euros.

Dans le rouge à l'ouverture, le secteur automobile est repassé dans le vert. Peugeot progresse de 0,1% à 24,39 euros et Renault de 0,2% à 35,15 euros alors que les immatriculations de voitures neuves en Europe ont reculé en juin (-6,9%) pour le troisième mois d'affilée, en raison de l'arrêt des mesures de soutien au secteur.

Plus forte baisse du CAC 40 la veille, Technip profite de rachats à bon compte (+1,7% à 49,91 euros). Total soutient aussi la cote avec une progression de 0,7% à 39,29 euros. Le groupe pétrolier a vu ses marges de raffinage progresser de 5,8% entre le premier et le deuxième trimestre 2010. 

En tête du CAC 40, Accor reprend du poil de la bête (+1,9% à 24,33 euros). JP Morgan a initié la couverture du titre avec une recommandation "surpondérer".

L'Oréal profite pour sa part d'un relèvement de recommandation de RBS à "conserver" contre "vendre". L'action du groupe de cosmétiques avance de 1,8% à 84,64 euros.

La meilleure performance du SRD est signée Eurofins Scientific. Le titre du spécialiste de l'analyse dans l'agroalimentaire s'envole de 11,2% à 36,91 euros. Le groupe a annoncé "une forte amélioration de ses performances opérationnelles et de sa rentabilité" au deuxième trimestre 2010.

Côté devises, l'euro évolue toujours à ses plus hauts de deux mois et se rapproche de 1,28 dollar. 1 euro vaut 1,2795 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en baisse. Le baril de WTI s'échange contre 76,76 dollars et le baril de Brent contre 76,62 dollars.

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