L?indécision prédomine toujours à la Bourse de Paris. Le marché a signé ce jeudi une nouvelle séance bien faible et en volumes et en conviction. En légère hausse à l?ouverture, le CAC 40 est finalement repassé en territoire négatif après le signal inquiétant venue de la baisse inattendue des ventes au détail au Royaume-Uni pour le mois d'août. Il s'agit du premier repli pour la consommation britannique depuis le mois de janvier.

L?évolution également négative des places américaines a conforté la tendance baissière. Les statistiques américaines du jour, ressorties mitigées, n'ont pas eu d'effets. Si les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de manière inattendue, à 450.000 nouvelles demandes d?allocations, l'indice des conditions d'activité industrielle de la Réserve fédérale de Philadelphie (Philly Fed) est resté négatif en septembre pour le deuxième mois d'affilée. L'indice est ressorti à -0,7 contre 2 attendu par les économistes et -7,7 en août.

Bref, le contexte reste le même : de fortes incertitudes sur la conjoncture qui poussent les investisseurs vers des actifs considérés moins risqués comme l?or. L?once d?or a ainsi battu pour la deuxième fois cette semaine un nouveau record historique à plus de 1.279 dollars tandis qu?à la Bourse de Paris, le volume d?affaires restait toujours aussi anémique.

VALEURS EN BAISSE

Le secteur de la construction a réagi négativement au lancement d'une offre de l'espagnol ACS sur l'allemand Hochtief. Lanterne rouge du CAC 40, Bouygues recule de 2,96% à 31,82 euros, pénalisé également par un abaissement de l'objectif de cours de JP Morgan. Saint-Gobain abandonne 2,75% à 31,28 euros, Lafarge 1,05% à 41,09 euros et Vinci 1,18% à 36,77 euros.

Crédit Agricole a de nouveau fait les frais de prises de bénéfices. L'action recule de 2,86% à 11,19 euros.

Les investisseurs ont aussi pris leurs gains sur le secteur automobile après ses belles performances la veille. Il faut dire que l'actualité pour le compartiment a été moins porteuse avec l'annonce d'une chute de 12,9% des ventes de voitures en Europe au mois d'août. Renault perd 1,98% à 35,68 euros et Peugeot 1,89% à 23,82 euros.

ArcelorMittal (-1,39% à 24,74 euros) a tenu ce jeudi une réunion investisseurs. Le sidérurgiste a annoncé deux milliards de dollars d?économies supplémentaires d?ici 2012 et compte investir 4 milliards de dollars dans les cinq à venir.

Le marché est resté prudent sur Accor (-0,88% à 26 euros) qui a évolué toute la journée dans les mêmes variations que le CAC 40. Le groupe hôtelier a lancé le projet d'introduction en Bourse de sa filiale de casinos Lucien Barrière. La fourchette indicative de la mise sur le marché a été fixée entre 16,10 et 19,60 euros, valorisant le groupe d'hôtels de luxe et de casinos entre 575 millions et 700 millions d'euros. Ces chiffres sont inférieurs aux évaluations des analystes du secteur. Le prix définitif de l'offre sera fixé le 30 septembre, pour une première cotation le 1er octobre.

VALEURS EN HAUSSE

Schneider Electric a reçu l'appui de Goldman Sachs passé à l'achat sur la valeur. Le titre a tenu toute la journée la tête de l?indice parisien pour terminer sur un gain de 1,63% à 92,43 euros.

Carrefour (+1,41% à 38,24 euros) a été entouré alors que le distributeur tenait ce jeudi une réunion investisseurs. Le numéro deux mondial de la distribution a détaillé sa stratégie pour ses hypermarchés et dévoilait ses objectifs à l?horizon 2015. Il vise un chiffre d?affaires hors essence de 105 milliards d?euros en 2013 et de 120 milliards en 2015 (après 79 milliards en 2009).

HORS CAC 40

En tête du SRD, Maurel et Prom grimpe de 6,88% à 9,92 euros. La société pétrolière a annoncé le succès d'un champ au Gabon. Par ailleurs, l'analyste Deutsche Bank a relevé sa recommandation à acheter sur le titre qu'il estime sous valorisé par rapport à d'autres valeurs du secteur.

Le rebond se confirme pour Bull, qui doit bientôt faire son entrée au SBF 120. Le titre du fabricant d?ordinateurs aligne une sixième séance de hausse d?affilée avec un bond de 5,99% à 3,01 euros ce jeudi.

DEVISES ET PETROLE

L'intervention de la Banque du Japon mercredi destinée à contrer le yen fort a provoqué un renchérissement de l'euro. 1 euro s'échange à 1,3070 dollar après être revenu dans la journée au-dessus de 1,31 dollar.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 75,98 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord contre 78,84 dollars.