A 16h15, le CAC 40 progressait de 0,57% à 3.758,81 points après s'être inscrit dans le rouge toute la matinée sous le coup de craintes sur les dettes des Etats européens.

Les inquiétudes se sont notamment accentuées après l'annonce de la dégradation de la note de l'Espagne par Moody's. Dans le même temps, l'Irlande a dévoilé que l'ardoise du plan de sauvetage de la banque Anglo Irish était passée de 25 milliards à 29,3 milliards de dollars.

Mais l'éclaircie est venue des Etats-Unis avec des indicateurs bien meilleurs que prévu. Le PIB américain en seconde estimation a été revu à la hausse à 1,7%. Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé plus que prévu tandis que l'indice PMI Chicago, qui mesure l'activité manufacturière dans la région, a progressé à 60,4 points en septembre contre 56,7 en août. Les analystes attendaient pour leur part un repli à 55,9 points.

VALEURS EN HAUSSE

Le secteur automobile est en grande forme alors que s'est ouvert le salon mondial de l'Automobile de Paris. En tête du CAC 40, Renault bondit de 3,4% à 38,16 euros, profitant de l'annonce d'une hausse des ventes de 12,1% de Dacia sur huit mois. Peugeot progresse de 2,1% à 25,09 euros après avoir confirmé ses objectifs pour 2010.

De son côté, Michelin reprend enfin des couleurs après la lourde sanction du marché liée à l'annonce de son augmentation de capital. Le titre du groupe de pneumatique progresse de 1% à 56,26 euros.

Le secteur technologique se distingue également porté par les annonces de Nokia et les bonnes prévisions de HP. STMicroelectronics prend 2,1% à 5,71 euros, Alcatel-Lucent gagne 1,6% à 2,50 euros et Cap Gemini 0,5% à 36,80 euros.

D'abord sanctionné, Accor est repassé dans le vert (+1,8% à 27,04 euros). Le marché relativise l'annonce mercredi soir du retrait du projet d'introduction en Bourse de Lucien Barrière, dont Accor détient 49% du capital, faute d'intérêt des investisseurs. Les analystes notent que le plan de désendettement et de recentrage sur les métiers d'hôtellerie n'est pas remis en cause.

VALEURS EN BAISSE

A l'image de la veille, le secteur bancaire est affecté par les craintes des investisseurs sur les dettes souveraines. Lanterne rouge du CAC 40, Crédit Agricole baisse de 1,4% à 11,71 euros. Natixis cède 0,4% à 4,28 euros et BNP Paribas 0,3% à 52,98 euros.  De son côté, Société Générale est parvenu à se redresser pour progresser de 0,4% à 43,39 euros.

EADS abandonne 1,1% à 18,54 euros victime de la fermeté de l'euro face au dollar. 

HORS CAC 40

A contre courant des dégagements sur le secteur bancaire, Dexia bondit de 3,55% à 3,26 euros, toujours dopé par des rumeurs de rapprochement avec la Banque Postale.

Belvédère recule de 1,8% à 20,96 euros dans l'attente de la publication de ses résultats du deuxième trimestre.

Les annonces du groupe Les Nouveaux Constructeurs ont pour leur part déçu les opérateurs. Le titre décroche de 5,5% à 6,53 euros. La holding immobilier fait état d'un bénéfice net de 2,1 millions d'euros pour le premier semestre 2010, après une perte de 8,8 millions au premier semestre 2009. Mais la marge opérationnelle courante est en baisse.

DEVISES ET PETROLE

L'euro souffre des craintes sur la dette souveraine mais reste ferme face au dollar en raison de la faiblesse actuelle du billet vert. 1 euro vaut 1,3630 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en hausse. Le baril de WTI s'échange contre 79,11 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord contre 81,92 dollars.