La hausse que le CAC40 avait initiée à la mi-séance aura fait long feu. Porté un temps par des résultats trimestriels de bonne facture, le CAC40 a été rattrapé par les inquiétudes des investisseurs sur la portée des mesures de relance à venir aux Etats-Unis, parmi lesquelles figure le chapitre de l'assouplissement monétaire. Après être repassé dans le rouge peu de temps avant l'ouverture des marchés américains, le CAC40 a accentué son repli avec la chute du Dow Jones dès les premiers échanges. A la clôture l'indice parisien cédait 0,96% à 3815,77 points soutenu par le seuil psychologique de 3800 points.

Après la forte hausse des marchés américains, soutenue par la possibilité de mesures de soutien à l'économie américaine devant être dévoilées le 3 novembre à l'issue du prochain Comité de politique monétaire la FED, les investisseurs s'inquiètent maintenant de leur ampleur réelle. Face à cette inquiétude, les statistiques macroéconomiques sont passées au second plan. Pourtant, en France, si le chômage a continué à augmenter en septembre (+0,2%) selon les chiffres dévoilés hier soir, les statistiques INSEE, publiées ce matin, font état d'un bond de 1,5% de la consommation des ménages sur la même période. Au troisième trimestre, l'augmentation a atteint  1,2% après deux trimestres de repli. De l'autre côté de l'Atlantique, le rebond plus important que prévu des commandes de biens durables (3,3% en septembre contre 2% attendu) ainsi que la hausse de 6,6% des ventes de logements neufs en septembre sont passés quasiment inaperçus.

Valeurs en Baisse

Principal contributeur à la baisse, le secteur automobile. Peugeot et Renault reculent respectivement de 2,04% et 3,08% alors que l'ex-régie nationale doit dévoiler son chiffre d'affaires après la clôture de la Bourse de Paris.

Michelin perd 2,45% alors que l'équipementier a fait état de pressions haussières sur les prix des matières premières à l'occasion de la publication d'un chiffre d'affaire en hausse de 24% au troisième trimestre. Sur les 9 premiers mois de l'année, l'activité s'élève à 13 milliards d'euros soit une progression de 19,4% par rapport à la même période l'an passé. Les analystes de Deutsche Bank soulignent que le chiffre d'affaires du troisième trimestre est supérieur aux attentes principalement grâce à des taux de changes favorable.

Valeurs en Hausse

En forte progression dès les premiers échanges, STMicroélectronics (+3,93%) bénéfice de l'annonce de ses résultats du troisième trimestre. Alors que son concurrent américain Texas Instrument a délivré des perspectives prudentes, le fabricant de semi-conducteur a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 16,8% par rapport à celui de 2009. Par ailleurs, alors que le groupe perdait 201 millions de dollars il y a un an, il a annoncé un bénéfice net de 198 millions de dollars.

EDF affiche un gain de 0,74%. Le titre bénéficie de l'annonce du rachat des 50% de Constellation dans le capital d'Unistar, leur coentreprise dans le nucléaire en amérique. Par ailleurs, le groupe a démenti les rumeurs évoquant un retard de 3 ans dans la construction dans la centrale nucléaire de nouvelle génération (EPR) de Flamanville dans la Manche. Enfin, la hausse de 3% des prix de l'électricité à partir de janvier 2011 a été confirmée par François Baroin, ministre du Budget.

PPR est stable à 0,04%. La valeur a résisté à la tendance grâce à une note de Crédit Suisse. La banque conseille la valeur à l'achat avec comme objectif de cours 128 euros. Elle considère que le titre progressera plus vite que le marché. 

Hors CAC

Air France-KLM (+1,98%) a révisé, à la hausse, ses prévisions de résultat d'exploitation. La compagnie aérienne table désormais sur un résultat d'exploitation positif dès la fin du premier trimestre 2011

SEB progresse de 2,70%, portant ses gains annuels à 73%, après l'annonce d'une hausse de 15,2% d'une année sur l'autre de son activité sur 9 mois. Une demande soutenue, notamment en Chine, et un effet de change favorable ont permis au groupe de publier un chiffre d'affaires de 2.423 millions d'euros. Après cette bonne publication, le bureau d'étude Aurel-BGC, conseillant toujours le titre à l'achat,  a relevé son objectif de cours à 75 euros.

Devise et Pétrole

Si ces derniers jours, face à l'Euro, le billet vert a souffert de la perspective des mesures de relance de l'économie des Etats-Unis, il profite de l'éventualité d'un assouplissement monétaire moindre qu'anticipé. La monnaie unique est descendu sous le niveau des 1,38 dollar et s'échange contre 1,3795 dollar.
Les cours du pétrole ont été orientés à la baisse. Le baril de Brent vaut 82,59 dollars (-1,29%) et le WTI 81,37 dollars (-1,43%)