Le CAC40 préserve les 3800 points

L'apaisement des craintes entourant la situation budgétaire irlandaise a permis au CAC40 de réduire ses pertes initiales. L'indice parisien a finalement terminé la journée sur un repli de 1,08% à 3825,64 points. Après avoir atteint un plus haut de 6 mois en début de semaine, le CAC40 enregistre au final une baisse hebdomadaire de plus de 2 %.
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Dans un contexte de spéculations relatives à une hausse des taux chinois (motivée par une inflation au plus haut depuis deux ans) et des craintes persistantes sur l'Irlande, le CAC40 a signé, vendredi, sa troisième séance consécutive de baisse. Après avoir touché un plus bas à 3769,59 points en séance, l'indice parisien s'est quelque peu repris pour finalement terminer la dernière séance de la semaine sur un repli de 1,08 % à 3825,64 points.

Trois séances après s'être rapproché du seuil symbolique des 4000 points, le CAC40 est venu tester le support des 3800 points. Cette variation de 200 points trouve son explication dans le retour des inquiétudes entourant les pays "périphériques" de la zone euro et les craintes d'une future hausse des taux d'intérêt chinois. Dans ce contexte, les chiffres macroéconomiques du jour, sans grande surprise, sont passés quasiment inaperçus.

Aux Etats-Unis, l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan pour le mois de novembre est pourtant ressorti supérieur aux attentes à 69,3 contre 67,7, le mois précédent.

Le PIB de la zone euro, tout comme celui de l'Union Européenne, a progressé de 0,4% sur le troisième trimestre par rapport au trimestre précédent selon les estimations Eurostat. D'une année sur l'autre, il est en hausse de 1,9% dans la zone euro et 2,1% dans l'Union Européenne. A l'inverse, la production industrielle a reflué en septembre dans les deux zones. Selon Eurostat, le repli a été de 0,9% en zone euro et 0,5% dans l'Union Européenne. Sur l'année les taux de croissance sont respectivement de 5,2% et 5,8%.

Par ailleurs, selon les premiers chiffres de l'INSEE, la croissance française au troisième trimestre est ressortie en hausse de 0,4% contre 0,7% sur le trimestre précédent. Dans ces conditions, elle pourrait atteindre 1,6 % sur l'ensemble de l'année, selon l'institut. Par ailleurs, les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 0,6% sur juillet-septembre, soit deux fois plus vite que sur les trois mois précédents alors que la détérioration du solde commercial se traduit par une contribution négative de -0,5 point.

 Valeurs en baisse

Plus forte baisse EADS a perdu 4,45 %. Si le groupe a publié ses résultats du troisième trimestre meilleurs que prévus, il a également indiqué que l'incident intervenu sur l'A380 de Qantas aurait un impact sur les livraisons de son gros porteur en 2011. L'un des leviers principaux de la progression des résultats opérationnels d'Airbus étant sa capacité à normaliser la production de l'A380, cette annonce constitue aux yeux des investisseurs un mauvaise nouvelle.

ArcelorMittal (-2,64%) a souffert d'une éventuelle hausse des taux d'intérêts chinois après que l'inflation de l'empire du milieu ait atteint son plus haut niveau depuis deux ans. Une grande partie de la production du numéro mondial de la sidérurgie part en effet vers les pays asiatiques.

Vivendi (-1,77%) a été pénalisé par la perspective d'une perte d'un régime fiscal avantageux, selon une information publiée dans "La Tribune" de ce jour. Ce régime dit "du bénéfice mondial" permet à un groupe français de calculer ses résultats en intégrant les résultats (bénéfices ou pertes) de ses filiales détenues à au moins 50 %. 

Valeur en hausse

Principal contributeur à la hausse de l'indice, le secteur bancaire a bénéficié de la détente des taux d'emprunts d'Etat irlandais. L'Irlande a formellement démenti avoir demandé l'aide de L'union Européenne qui, pour sa part a précisé que les restructurations de dette ne porteront que sur celles émises à partir de 2013. Les banques qui détiennent actuellement des emprunts d'Etat ne supporteront donc pas de risque immédiat. Crédit Agricole s'est adjugé 1,71%, Société Générale 1,17%, Natixis 0,98% et BNP Paribas 0,59%.

EDF (+0,06%) échappe de peu à la baisse. Le titre profite de rumeurs selon lesquelles Poweo arrêterait son activité de distribution d'électricité auprès des particuliers. 

Devise et pétrole

L'euro s'est renforcé face au dollar, repassant au dessus du seuil des 1,37 dollar. A la clôture du marché parisien 1 euro s'échangeait contre 1,3713 dollar.

Le marché du pétrole est à la baisse. Le Brent baisse de 2,42% % à 88,66 dollars. Le WTI, quant à lui, s'échange contre 85,36 dollars (-2,79%).

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