Le CAC 40 repasse sous les 3.600 points

Malgré sa chute lundi, le marché parisien poursuit sa dégringolade pour venir tester le seuil des 3.600 points. Les tensions restent nombreuses autour de la crise en zone euro. Le secteur bancaire plonge et la monnaie européenne est tombée sous la barre de 1,30 dollar.
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A 15h05, le CAC 40 reculait de 1,03% à 3.599,65 points. Après son fort repli de la veille (-2,46%), l'indice parisien confirme sa chute. Après avoir enfoncé le seuil des 3.700 points lundi, il vient tester ce mardi celui des 3.600 points pour retomber à ses plus bas niveaux depuis début septembre.

Malgré la mobilisation de l'Union européenne pour l'Irlande, les investisseurs redoutent toujours une contagion à d'autres pays fragiles, comme l'Espagne, le Portugal et l'Italie. La France est même dans la ligne de mire alors que des rumeurs de marché évoquent le placement sous surveillance négative de la note souveraine AAA du pays par Standard and Poor's. Le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, a dû réagir en affirmant qu'il n'y avait "aucun risque" que la note de solvabilité de la France soit dégradée.

Les investisseurs limitent d'autant plus leurs initiatives que l'ouverture des places américaines est prévue en baisse. Par ailleurs, plusieurs statistiques sont attendues. Dans l'immobilier, les nouvelles ont été décevantes, avec une baisse plus prononcée que prévu des prix des logements aux Etats-Unis en septembre (-0,8% par rapport au mois précédent, selon l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller).

Les opérateurs vont encore surveiller le PMI de Chicago de novembre et l'indice de confiance du consommateur du Conference Board.

Valeurs en baisse

Signe des tensions persistantes autour de la crise des dettes souveraines dans la zone euro, le secteur bancaire est de nouveau attaqué. Lanterne rouge du CAC 40, Société Générale recule de 2,6% à 36,09 euros. Natixis cède 2,2% à 3,44 euros, Axa 2% à 11,23 euros, BNP Paribas 2% à 46,24 euros et Crédit Agricole 2,2% à 9,49 euros.

Dans leur ensemble, les valeurs cycliques sont délaissées, et notamment le secteur de la construction. Lafarge abandonne 0,8% à 42,09 euros, Vinci 1,8% à 37,57 euros et Saint-Gobain 1,4% à 34,51 euros.

Valeurs en hausse

A l'inverse, Alstom bondit  de 2,9% à 31,84 euros. La valeur profite d'un relèvement de recommandation à l'achat de Deutsche Bank. Par ailleurs, selon l'AFP, le groupe industriel serait sur le point de signer un important contrat pour la construction d'une centrale électrique en Irak.

Les valeurs liées aux matières premières sont en forme. ArcelorMittal prend 2,1% à 24,38 euros, Total 0,5% à 37,30 euros et Technip 0,5% à 60,16 euros.

Le nouvel accès de faiblesse de l'euro face au billet vert favorise les valeurs dites "dollar". Michelin gagne ainsi 0,8% à 52,60 eurs, EADS 0,8% à 17,34 euros et STMicroelectronics 0,3% à 6,92 euros.

Le secteur défensif se distingue également. Essilor prend 1,8% à 48,08 euros, EDF 0,7% à 32,19 euros et L'Oréal 0,6% à 82,55 euros.

Hors CAC 40

La sanction est lourde pour Remy Cointreau après l'annonce de ses résultats semestriels. Le titre du groupe de vins et spiritueux chute de 2,7% à 50,71 euros après avoir perdu jusqu'à plus de 4% dans la matinée. Le bénéfice net a été impacté par des dépréciations sur la marque Metaxa et les prévisions restent prudentes pour le reste de l'exercice.

Rubis recule de 1,2% à 85,30 euros. Le groupe pétrolier spécialisé dans les activités d'aval a précisé lundi soir le montant de son augmentation de capital, fixée à 110,4 millions d'euros pour financer son développement.

A l'inverse, Faiveley Transport progresse de 0,3% à 58,22 euros. Le groupe d'équipements ferroviaires a publié un résultat opérationnel en baisse de 3,8% à 49,7 millions d'euros pour son premier semestre à fin septembre, sur un chiffre d'affaires en recul de 0,8% à 411,2 millions. Il confirme sa prévision d'un chiffre d'affaires globalement stable pour l'ensemble de l'exercice. L'analyste Jefferies a confirmé sa recommandation à l'achat. Selon lui, la valorisation du groupe est attractive et ses perspectives de long terme solides. Par ailleurs, Robert Joyeux va quitter ses fonctions de président du directoire à la fin de l'exercice. Thierry Barel, directeur général adjoint, lui succédera.

A noter que la cotation du titre SeLoger.com, objet d'une offre publique d'achat (OPA) de l'éditeur allemand Axel Springer, est toujours suspendue à la Bourse de Paris. L'Autorité des marchés financiers a déclaré conforme l'OPA hostile de Springer.

Devises et pétrole

La crise en zone euro a fait tomber la monnaie unique sous le seuil de 1,31 dollar, puis brièvement sous 1,30 dollar. 1 euro vaut 1,3033 dollar.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 85,43 dollars et le baril de Brent contre 87,14 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 30/11/2010 à 14:59
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L'euro à 1.30, ce n'est pas un malheur, au contraire ! Pour Airbus, c'est un réel bonheur avec des gains de l'ordre du milliard !!!

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