Les grands investisseurs préfèrent les actions aux obligations

L'agence Reuters a décortiqué les déclarations de 55 grands fonds de gestion aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni et en Europe continentale. Dans l'ensemble, leurs nouveaux investissements se portent davantage sur le marché actions qu'obligataires. Des divergences persistent au sujet de la zone euro.
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Les investisseurs mondiaux ont augmenté leur exposition aux actions en novembre malgré la fragilité de nombreuses places boursières, tandis que les gérants américains et britanniques ont snobé les obligations d'Etat d'une zone euro frappée par la crise de la dette.

Les enquêtes réalisées auprès de 55 grands fonds de gestion aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni et en Europe (hors Royaume-Uni) ont fait ressortir un désir persistant d'investir en actions jusqu'à la fin de l'année.

Ce constat se fait malgré le repli des actions mondiales comme le montre l'indice MSCI qui a reculé de près de 6% par rapport à son plus haut niveau atteint un peu plus tôt dans le mois, en raison des craintes autour de la dette de la zone euro.

L'enquête montre aussi que les investisseurs sont divisés au sujet de la dette de la zone euro, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ayant significativement réduit leur exposition tandis que d'autres l'ont augmentée.

Le Royaume-Uni a été le plus radical en réduisant son exposition moyenne à la dette de la zone euro à 7,9% de la part obligataire d'un portefeuille-type diversifié, contre 10,7% un mois plus tôt. En revanche, les investisseurs européens (hors Royaume-Uni), essentiellement de la zone euro, ont augmenté leur exposition.

Globalement, les investisseurs semblent rester relativement optimistes, encouragés à la fois par le programme d'assouplissement quantitatif de la réserve fédérale et par les signes d'une reprise économique mondiale meilleure que prévu.

Les gérants ont fait passer leur exposition aux actions à 53,2%, un plus haut depuis mars, contre 52,7% en octobre. L'obligataire est tombé à 34,2% contre 34,6% et le monétaire à 4,6% contre 5%.

Les Américains délaissent les obligations

Les gérants américains ont augmenté leur exposition aux actions et l'ont progressivement réduite sur les obligations pour le troisième mois consécutif. Les actions représentent en moyenne 63% de leur portefeuille, contre 62,4% en octobre et 61,7% en septembre.

La part obligataire est passée à 30,2% contre 30,4% en octobre et la part monétaire à 2,8% contre 3,3%.

Les gérants japonais ont également accru la pondération des actions dans leur portefeuille en novembre, passant à 47,2% contre 46,6% le mois précédent, soit un plus haut de 11 mois. Les obligations sont passées de 46,8% à 46,9% et le monétaire a été réduit à 3,2% contre 3,7%.

En Europe, la part des actions a atteint 49,6% en novembre, son plus haut niveau depuis février, contre 48,4% en octobre. La part obligataire ne représente plus que 37,3%, soit son plus bas niveau depuis janvier, tandis que la part monétaire a légèrement augmenté, à 6,1% contre 6% un mois plus tôt.

Les portefeuilles des gérants britanniques ont suivi la tendance inverse, avec une baisse de l'exposition aux actions à 52,8% contre 53,5% en octobre, tandis que l'obligataire est passé de 22,2% à 22,5% en novembre, avec toutefois d'importants dégagements sur les obligations de la zone euro.

Une enquête différente a quant à elle montré que les gérants chinois avaient réduit la part des actions et augmenté celle du monétaire.

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