Accor pourrait rapidement sortir du groupe de casinos et d'hôtellerie de luxe Lucien Barrière, une participation qu'il juge "non stratégique". Le groupe hôtelier a confirmé samedi dans un bref communiqué être en discussions avec la holding Fimalac en vue de la cession des 49 % qu'il détient dans Lucien Barrière.
Dans un marché fortement baissier, l'annonce ne profite pas au groupe hôtelier. Loin de se montrer soulagé après l'échec de l'introduction en Bourse à l'automne dernier, le marché sanctionne Accor, le titre perdant à la clôture 0,65% tandis que Fimalac s'adjuge 0,3%.
De fait, Accor doit trouver une solution avant juin 2011, faute de quoi il serait contraint de réintégrer dans ses comptes la moitié des dettes de la société Barrière, qui s'élèvent à environ 400 millions d'euros à la fin de l'exercice 2010.
Les investisseurs pensent donc que le groupe hôtelier pourrait céder sa participation dans le bas de la fourchette de 16,10 à 19,60 euros, qui avait été fixée pour l'introduction en Bourse du groupe d'hôtels et casinos en septembre, projet d'introduction annulé faute d'intérêts des investisseurs.
SI l'opération n'est pas significative au regard de la capitalisation d'Accor, les 49 % seraient valorisés à 282 millions d'euros selon les estimations des analystes en septembre, elle l'est par contre au vu de recentrage du groupe sur son activité historique.
De son côté cette acquisition permettrait à Fimalac de continuer sa diversification. En novembre 2010, la holding de Marc Ladreit de Lacharrière, qui contrôle notamment l'agence de notation Fitcht a acquis Vega, société de gestion de salles dédiées aux spectacles, aux sports et aux manifestations économiques et évènementielles dont une vingtaine de salles "Zénith".
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