Si la Bourse de Paris a poursuivi son rebond, les premiers effets de l'accord trouvé jeudi soir lors du sommet européen extraordinaire se sont peu à peu effrités, les investisseurs s'inquiétant du blocage des négociations pour relever le niveau de la dette des Etats-Unis. Après avoir grimpé de 1,3 % au plus fort de la séance, le CAC 40 a terminé la séance sur une progression de 0,68 % à 3.842,70 points. Sur la semaine le gain est de 3,12 %.

Autant la hausse d'hier reflétait l'espoir suscité par le sommet de la zone euro, autant celle de ce jour est le reflet des inquiétudes en provenance des Etats-Unis.

Certes le fait du jour reste la conclusion d'un nouveau plan d'aide à la Grèce. Enfin les dirigeants des 17 pays de la zone euro ont fait front commun ! "Les responsables européens semblent avoir mis de côté leurs contraintes politiques domestiques pour privilégier, enfin, la stabilité de la zone euro" indiquait Aurel BGC dans sa note matinale. Certes, comme l'indique le Crédit Agricole "des incertitudes demeurent sur l'intervention du secteur privé dans le plan de sauvetage", mais les investisseurs sont tout de même soulagés que la fameuse "taxe bancaire"» un moment évoqué n'ai pas été retenue. Les dirigeants des 17 pays de la zone euro ont préféré opter pour un renforcement du rôle du FESF (du fonds européen de stabilité financière) qui, selon Franklin Pichard, Directeur Barclays Bourse, "s'assimile de plus en plus à un FMI européen et qui se voit confier la mission d'intervenir de façon préventive".

Mais le blocage des discussions entre les démocrates et les républicains a bridée la hausse des marchés. Un accord relatif au déplafonnement de la dette doit en effet intervenir avant ce soir pour que, du fait des délais réglementaires, le Sénat puisse voter le texte avant le 2 août. Au delà de cette date la première économie mondialesera considérée en défaut de paiement. Dans l'attente des résultats d'une ultime réunion à la Maison Blanche, Les places américaines ont ouvert sans grande tendance. Ce d'autant plus que les investisseurs ont été déçu par les résultats trimestriels de Caterpillar.

Valeurs en Hausse

Plus forte hausse de l'indice parisien, Accor s'est adjugé 2,71 %. Le groupe Hôtelier a confirmé être entré en négociations exclusives avec le géant de la restauration collective Sodexo pour lui céder le traiteur Lenôtre. Une valeur d'entreprise de 75 millions d'euros avait été retenue pour le projet.

Le secteur automobile a également été recherché après la publication de Volvo. Le constructeur suédois a fait état d'un bénéfice d'exploitation en hausse de 60% à 7,65 milliards de couronnes suédoises (840 millions d'euros) au deuxième trimestre. de bon augure pour Renault et Peugeot qui ont progressé respectivement de 1,96 et 1,97 %.

Total (+1,41 %) a bénéficié de la hausse des cours du pétrole. Le baril de WTI n'est plus qu'à quelques encablures du seuil psychologique des 100 dollars.

Alcatel-Lucent a rebondi de 0,62 % après sa chute de la veille dans le sillage de la publication trimestrielle de son concurrent Ericsson qui a raté le consensus.

Lafarge qui a progressé jusqu'à 3,27 % au plus fort de la séance termine sur un gain de 0,96 %. Continuant sa politique de désinvestissement, le groupe a annoncé la vente de ses activités de plâtre en Australie à son concurrent allemand Knauf pour une valeur nette de 120 millions d'euros.

Les valeurs bancaires, en forte hausse dans la matinée, ont terminé en ordre dispersé.  Crédit Agricole a gagné 1,40 % tandis que Natixis (-0,06 %) est resté quasi stable. A l'inverse BNP Paribas et Société Générale ont terminé en repli de 0,21 et 0,41 %.

Valeurs en Baisse

Publicis (- 1,46 %) a poursuivi sa contraction au lendemain d'une publication semestrielle faisant état d'une contraction de ses marges.

HorsCAC

Vivalis a gagné 4,64 %. La société biopharmaceutique a annoncé, pour le premier semestre, un produit des activités ordinaires de 4,7 millions d'euros, en croissance de 165%, et une trésorerie consolidée de 36,0 millions d'euros au 30 juin 2011.

Air France-KLM a progressé de 2,56 %. La commande d'une centaine de long-courriers que prépare la compagnie franco-néerlandaise sera partagée à égalité entre Airbus (EADS) et Boeing, rapporte la Tribune de vendredi. Selon les informations du quotidien, qui ne cite pas ses sources, le conseil d'administration de la compagnie franco-néerlandaise examinera le projet le 27 juillet, avant une annonce attendue en septembre. Il ajoute que seule la moitié de la commande sera ferme.

Devise et Pétrole

La monnaie unique est repartie à la hausse face au billet vert après l'accord des dirigeants de la zone euro. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,436 dollar.

Les cours du Brut étaient également orientés à la hausse. Le Brent de la mer du Nord progressait de 0,77 % à 118,42 dollars tandis que le WTI évolue proche des 100 dollars à 99,34 dollars (+0,21 %)