Plombé par la chute des bancaires, le CAC 40 recule

Alors que Moody's a dégradé la note de la Grèce à un cran du défaut de paiement, le blocage des négociations pour le relèvement du plafond de la dette américaine pèse sur le marché.
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Après avoir rebondi de 3,12 % la semaine dernière principalement grâce aux avancées sur le dossier grec, le CAC 40 a subi une résurgence des craintes liées aux problèmes de la dette tant américaine qu'européenne. Alors que Moody?s a abaissé la note à long terme de la Grèce, aux Etats-Unis un accord relatif au déplafonnement de la dette n?a pas encore été trouvé. Affecté par cette situation, le plongeon des valeurs bancaires a été le principal contributeur à la baisse du CAC 40 qui a terminé la séance sur un repli de 0,77 % à 3.812,97 points.

Les effets de l?annonce du plan de sauvetage de la Grèce passés, les investisseurs sont de plus en plus sceptiques quant à la capacité du compromis trouvé jeudi de contenir la crise de la dette de la zone euro. Ils se demandent en effet comment le Fonds Européen de Stabilité Financière (FSEF), avec les moyens dont il dispose, va pouvoir mener de front un refinancement de la Grèce et un soutien aux autres pays jugés faibles. Dans ce contexte, la dégradation de la note de la dette hellène par Moody?s à "CA" -soit un cran avant le défaut de paiement- a provoqué une vague de dégagements sur les valeurs bancaires qui avaient bondi entre 7 et 11 % la semaine dernière.

Second facteur à la tension qui a régné sur le marché, l?impasse dans laquelle se trouvent les discussions entre conservateurs et démocrates pour un relèvement de la dette des Etats-Unis. Ce Week-End aucune avancée n?a eu lieu. Pourtant afin d?éviter que la première économie mondiale soit en situation de défaut de paiement technique, le Sénat américain doit voter une hausse du plafond de la dette avant le 2 Août. Les agences de notation attendront-ils jusque là ? Certains craignent que non.

En effet, au-delà du déplafonnement qui sera très probablement voté in-extremis, la principale interrogation reste la reprise économique des Etats-Unis. Selon les analystes de BoAMerrill Lynch, la croissance du PIB devrait être moindre par rapport aux deux dernières années. Vendredi prochain, la publication de la première estimation du PIB réel au deuxième trimestre devrait faire ressortir une hausse de 1,5%, contre 1,9% au premier trimestre. 

Valeurs en Baisse

Dans ce contexte, les valeurs bancaires sont de nouveau attaquées. Plus forte baisse, Crédit Agricole a chuté de 5,52 %, suivi de Société Générale (-4,74 %) et BNP Paribas (-4,33 %). Un peu plus loin Natixis a perdu 3,36 %.

STMicroelectronics, qui publiera ses résultats semestriels après clôture, s'est replié de 0,99 %. Le titre a été affecté par la révision de l'objectif de cours de Goldman Sachs. L'intermédiaire ne vise plus 10 euros, mais 8,50 euros.

Vivendi (-2,39 %) a été victime de la dégradation de recommandation et de l'objectif de cours de RBS. Précédemment à l'achat, le broker recommande désormais de conserver le titre. Dans le sillage de cette dégradation, l'objectif de cours est passé de 22,5 à 19,5 euros.

Publicis Groupe (- 1,01 %) a poursuivi son recul entamé vendredi dans le sillage d?une publication semestrielle faisant état d?un recul de ses marges.

Valeurs en Hausse

Peugeot, dont les résultats sont attendus mercredi prochain a amplifié son rebond de vendredi dernier dans le sillage des bons résultats de Volvo.

Unibail Rodamco a avancé de 1,05 %. HSBC a entamé la couverture du titre à « renforcer » avec un objectif de cours de 175 euros.

Hors CAC

Sartorius Stedim s?est adjugé 2,33 %. La société fournisseur de solutions et équipements pour l'industrie biotech a publié des chiffres semestriels meilleur qu?anticipés et a relevé ses objectifs annuels.

JCDecaux a chuté de 3,87 %. Revenant sur le dossier du groupe du numéro 2 mondial de la communication extérieur, Citigroup n?est plus à l?achat. L?intermédiaire recommande désormais de « conserver » le titre.

Devise et Pétrole

Face au billet vert, la monnaie unique a évolué en dents de scie avant de terminer sur une note de stabilité. A la clôture des marchés, un euro s?échangeait contre 1,434 dollar.

Sur le marché du pétrole, les cours du baril étaient à la baisse. Le brent de la Mer du Nord s'est replié de 0,62 % à 117,94 dollars tandis que le WTI perdait 0,89 % à 98,98 dollars.
 

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