La crise grecque fait à nouveau chuter le CAC40

La Bourse de Paris a encore plongé ce mardi, inquiète de l'absence de décisions sur le plan de soutien à Athènes. Le spectre d'un défaut de la Grèce se fait de plus en plus présent.
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Le mois d'octobre, déjà mal entamé la veille (-1,85%), reste "rouge" à la Bourse de Paris. Le CAC 40 a poursuivi son plongeon ce mardi pour chuter à la clôture de 2,61 % à 2.850,55 points.

Encore et toujours, l'absence de décisions politiques sur la Grèce a pesé sur les marchés, renforçant le spectre d'un défaut de la Grèce. Réunis lundi à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone euro ont reporté leur décision sur la prochaine tranche d'aide qui doit être octroyée à Athènes pour lui éviter la faillite. La décision était initialement attendue à la mi-octobre, elle devrait intervenir le 13 novembre.

Par ailleurs, l'Eurogroupe a aussi annoncé que la participation du secteur privé au second plan d'aide à la Grèce devrait être revue. Lors de l'accord du 21 juillet, il était prévu que les banques et assureurs européens participent à hauteur de 50 milliards d'euros sur un plan d'aide total de 159 milliards d'euros.

"Il est clair que ces préoccupations sur l'Europe ne vont pas disparaître de sitôt. Tant que les marchés restent dominés par cette peur, les pressions à la baisse devraient continuer à l'emporter", souligne IG Markets. Ce d'autant plus que selon une analyse rendue publique ce mardi, Standard & Poor's estime à 40% le risque de nouvelle récession en Europe de l'Ouest l'an prochain.

Seul réconfort de la journée, le discours du patron de la Fed, Ben Bernanke, a permis de réduire les pertes du marché parisien. Le président de la Réserve fédérale américaine a assuré que la banque centrale était prête à prendre de nouvelles mesures pour étayer une reprise économique fragile.

Sur le front des valeurs

Néanmoins, les inquiétudes sur la conjoncture américaine, et plus généralement sur l'économie mondiale, ont largement affecté en Bourse les valeurs les plus cycliques. Ainsi, Lafarge enregistre la plus forte baisse du CAC40 ce mardi (-8,48%), suivi de Renault (-8,2%) et de Peugeot (-7,42%). Alcatel-Lucent (-7,93%) a de nouveau souffert après la note pessimiste de Nomura publiée lundi.

Le secteur financier reste également dans la ligne de mire des investisseurs. Axa décroche de 6,88%, Crédit Agricole de 6,5 %, Société générale de 4,9 % et BNP Paribas de 5,15 %.

Hors CAC40, Dexia plonge littéralement de 22,46 % après l'annonce de sa restructuration. Le conseil d'administration de la banque franco-belge Dexia, réuni lundi soir, a annoncé avoir lancé un processus destiné à résoudre ses problèmes structurels. Le scénario d'un démantèlement comme solution structurelle aux difficultés financières de la banque franco-belge est largement évoqué.

Hors CAC40

Arkema chute de 8,59 % en raison du caractère très cyclique de la valeur. Le titre du groupe de chimie est victime d'un abaissement de recommandation de HSBC, passé de "surpondérer" à "neutre".

Bénéteau (-7,63 %) a souffert également d'un avis négatif d'analyste. Kepler Capital Markets a abaissé ce mardi sa recommandation d'achat à "alléger".

Devises et pétrole

Sur le marché des changes, 1 euro valait à la clôture des marchés européens 1,3269 dollar.

Pour leur part, les cours du brut évoluaient en baisse. Le baril de WTI s'échangeait contre 76,87 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 100,63 dollars.

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Commentaires 11
à écrit le 05/10/2011 à 4:38
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cette crise existe depuis des années nous arrivons à un moment ou les mensonges politiciens ne peuvent plus cacher la réalité. pour savoir quelle est la dette réelle de la france multipliez 65 million de français par 30 000 euros par personne, ensui...

à écrit le 04/10/2011 à 21:34
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Quand on connait les masses de liquidité encore en circulation, cela laisse rêveur... Qui veut se payer Air France ou Carrefour :-) ?

à écrit le 04/10/2011 à 17:38
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Qui pourrait nous dire comment l'Argentine a fait pour sortir de sa crise ? Nos politiques savent-ils comment l'Argentine ,le Mexique ont fait pour sortir de leur crise ?Est ce que tous les etats d'Amérique ont payé eux ,par solidarité ?

le 04/10/2011 à 19:43
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Ben non car eux n'ont pas été assez idiot pour faire une monnaie unique, les europeens oui ont été assez idiot pour réunir la Pologne, Grece, Portugal et Irlande avec une monnaie unique, des pays qui n'ont aucun point commun culturel ou economique. V...

à écrit le 04/10/2011 à 16:21
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il va être temps que les français retirent toutes leurs économies des banques et revenir au bas de laine.comme cela les traders des banques ne jouerons pas au poker avec

à écrit le 04/10/2011 à 14:03
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Il faut fermer les bourses.

le 04/10/2011 à 18:45
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entierement d'accord il faut arreter de spéculer

à écrit le 04/10/2011 à 11:46
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il ne faut pas réver,tant que les pays ne voudront pas réduire le déficit le problême ne sera pas résolu exemple la france qui ne prévoit qu'un retour à 3% déficit dans quelques années 'cest à dire que nous augmentont encore la dettece qui rend l'obj...

à écrit le 04/10/2011 à 10:06
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Les Sociétés cotées ne devraient pas être à la merci des opérateurs,traders,et autres fonds,car Elles,Elles travaillent correctement,pourtant Elles sont à la merci des mercenaires de la finance; Une reglementation,sera la bienvenue pour enrayer cett...

à écrit le 04/10/2011 à 9:45
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Je pense qu'il n'y a pas d'autre solution que de se séparer de la Grèce car à injecter des liquidités sans espoir de retour est un remède pire que le mal et demain ce sera l'Espagne ou le Portugal voire l'Italie qu'il faudra secourir dans les mêmes c...

le 04/10/2011 à 17:45
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D'accord avec vous,mais qui chez les politiques,fait la revue de presse,de nos commentaires? Nous avons des sourds,muets,aveugles en face de nous. Alors faut-il s'étonner de l'immense gabegie,d'autant que Amérique et Asie ont interet à nous voir i...

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