Après un été agité, les banques avaient pu profiter ces dernières semaines d'un répit. Le retour à la réalité de la crise a été brutal. Ce mardi, les valeurs bancaires décrochent à nouveau, signant les plus fortes baisses du marché.
A Paris, BNP Paribas dégringolent de près de 7%, au même titre que Société Générale (-6%) et Crédit Agricole (-4%). En Europe, l'indice Stoxx600 du secteur réalise une des plus fortes baisses sectorielles, en repli de 1,44% sachant que l'indice large Stoxx600 ne recule que de 0,75%.
En cause, l'avertissement lancé par l'agence de notation Moody's sur la note souveraine de la France. L'agence d'évaluation financière se donne trois mois pour déterminer si la perspective "stable" de la note Aaa (la meilleure possible) de la France est toujours justifiée au vu de la dégradation de la situation économique.
"Si les agences de notation en arrivaient à dégrader d'un cran la signature française, elles feraient probablement de même dans la foulée pour les banques françaises, avec ce que cela entraînerait sur leurs coûts de financement", a expliqué Christophe Nijdam, analyste financier chez Alphavalue auprès de Reuters. Et d'ajouter : "n'oublions pas que les banques françaises ont déjà été dégradées et qu'elles ont vu leurs coûts de refinancement augmenter avec la crise de liquidité de cet été".
Résultats des banques américaines
A cela s'ajoutent les craintes générales sur la dette souveraine des dettes en zone euro. La veille, les valeurs bancaires étaient ainsi déjà en difficultés alors qu'Angela Merkel douchait les espoirs des investisseurs en affirmant qu'il ne fallait pas attendre du Conseil européen du 23 octobre un remède miracle à la crise.
L'actualité autour des banques est encore alimentée par la publication cette semaine des résultats trimestriels des grandes banques américaines, dont ceux de Goldman Sachs et Bank of America ce mardi. Des annonces qui pourraient ne pas faciliter la journée des valeurs bancaires, puisque les analystes attendent une perte pour Goldman Sachs.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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