Tokyo, Wall Street : le point avant l'ouverture de la Bourse de Paris

La Bourse de New York a terminé sans direction : le Dow Jones a cédé 0,07 % quand le Nasdaq a gagné 0,55%. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en hausse modérée (+0,70%)
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L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance de mardi en hausse modérée de 0,70%, des investisseurs tablant sur de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire notamment en Europe.  Le Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 63,11 points pour s'afficher à 9.066,59 points à la fermeture, après être remonté vendredi dernier au-dessus de 9.000 points pour la première fois depuis le 10 mai. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté mardi de 1,01%, soit un gain de 7,77 points, pour finir à 777,11 points.

La journée boursière a été moyennement active avec 1,72 milliard de titres échangés sur le premier marché. Alors que la crise d'endettement s'est un peu apaisée en Europe, les yeux des acteurs du marché sont désormais tournés vers les banques centrales dont ils espèrent qu'elles donneront un coup de pouce supplémentaire à l'économie. Dans ce contexte, la devise du Vieux continent s'affichait en tendance haussière vis-à-vis du yen, ce qui encourage les acheteurs de titres de sociétés exportatrices nippones. L'euro se situait à 100,50 yens vers 06H00 GMT. Le dollar évoluait dans le même sens, aux alentours de 79,75 yens.

La Bourse de New York a terminé la première séance du second semestre sans direction, le recul plus fort qu'attendu de l'activité manufacturière aux Etats-Unis freinant l'élan donné par l'Europe vendredi: le Dow Jones a cédé 0,07% tandis que le Nasdaq a gagné 0,55%.  Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a lâché 8,70 points à 12.871,39 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 16,18 points à 2.951,23 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 0,25% (+3,35 points) à 1.365,51 points.

Pour Gregori Volokhine, stratège de Meeschaert New York, "le marché a détourné ses yeux de l'Europe", à l'approche de la saison des résultats trimestriels des entreprises qui commence la semaine prochaine et des chiffres du chômage et de l'emploi aux Etats-Unis attendus vendredi. Après avoir oscillé autour de l'équilibre à l'ouverture, toujours soutenu par l'optimisme des courtiers après la conclusion d'un accord crucial en Europe vendredi, l'indice vedette de Wall Street est passé en territoire négatif en cours de matinée à l'annonce du premier recul en près de trois ans en juin de l'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis. "Ces chiffres sont pires qu'attendu, l'ISM manufacturier s'établissant à 49,7% (soit sous la barre de 50,0% qui marque la limite entre contraction et expansion de l'activité) alors que nous nous attendions à 52,2% contre 53,5% en mai. C'est une déception", ont indiqué les experts du site d'analyse financière Briefing.com. "Il est difficile d'y trouver quoi que ce soit de positif (...). Ils suggèrent que le rétablissement du secteur manufacturier aux Etats-Unis a vraiment perdu de la vigueur, en grande partie à cause du ralentissement de l'économie mondiale", et de l'Europe, a commenté Lindsey Piegza, de FTN Financial.

Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont en revanche connu en mai leur hausse la plus forte en 17 mois, selon des chiffres publiés par le département du Commerce lundi. L'espoir d'une "intervention divine (du président de la banque centrale américaine ou Fed, Ben) Bernanke est un peu la seule chose qui empêche le marché de baisser davantage après une mauvaise statistique comme celle-là", a ajouté M. Volokhine, en référence à l'anticipation du marché de nouvelles mesures de soutien de la Fed à l'économie américaine. La place new-yorkaise a toutefois été soutenue par une série d'acquisitions aux Etats-Unis, ont relevé les experts de Charles Schwab qui ont notamment cité l'achat par le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb (+0,28% à 36,05 dollars) de son concurrent Amylin (+8,88% à 30,70 dollars).

En outre, le spécialiste américain de l'assistance respiratoire Lincare s'est envolé de 21,52% à 41,34 dollars, après l'annonce de son acquisition par l'allemand Linde, un des principaux producteurs de gaz industriels, qui compte renforcer sa présence dans le secteur prometteur de la santé. Le fabricant informatique américain Dell a cédé 1,00% à 12,39 dollars peu après l'annonce lundi qu'il rachetait le fabricant de logiciels Quest Software (+0,04% à 27,82 dollars) pour 2,4 milliards de dollars et qu'il créait un département dédié pour compléter son offre de matériels informatiques.

Le fabricant américain de mémoires informatiques Micron a progressé de 3,80% à 6,55 dollars. Le groupe a annoncé lundi le rachat de son concurrent japonais en faillite Elpida Memory pour 750 millions de dollars en numéraire au comptant et jusqu'à 2,5 milliards de dollars en paiements futurs. Apple s'est apprécié de 1,46% à 592,52 dollars. Le géant de l'informatique a accepté de payer 60 millions de dollars pour régler un différend avec une société sur la propriété du nom iPad en Chine. Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,580% contre 1,659% vendredi, et celui à 30 ans à 2,683% contre 2,763%.

Retrouvez les valeurs à suivre à la Bourse de Paris ce mardi.

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