Envolée des taux en Espagne - où la récession s'accuse, - craintes en Grèce sur le plan d'aide accordé par ses créanciers... Dans ce contexte de regain de tensions en Europe, les marchés ont été particulièrement secoués ce vendredi. Les gendarmes boursiers à Madrid et Rome ont même décidé d'interdire certaines ventes à découvert. Voici l'état des principaux indices à la clôture. 

- Paris : - 2,89

En fin de séance, l'indice CAC 40 a perdu 2,89% à 3.101,53 points, dans un volume d'échanges relativement faible de 2,408 milliards d'euros. Très exposées à la dette espagnole, les banques ont particulièrement souffert. Crédit Agricole a enregistré la plus forte baisse avec un recul de 5,48% à 3,04 euros, suivi par BNP Paribas (-5,47% à 26,96 euros). Société Générale a perdu 4,58% à 15,64 euros.

Par ailleurs, après le feu vert sous conditions au rachat de Direct 8 et Direct Star par Canal plus,  Vivendi cédait 2,61% à 14,72 euros.

- Madrid : -1,1%

Alors que le pays est au coeur de la tourmente, la Bourse de Madrid clôturait en baisse de 1,1%, réduisant ses pertes. A la mi-journée, elle perdait pourtant plus de 5%. Vendredi dernier, elle terminait déjà la séance à -5,82%, en raison des craintes sur son économie et malgré le feu vert de la zone euro au plan d'aide de 100 milliards d'euros prévu pour ses banques.

Pour tenter de limiter les dégâts, le gendarme boursier espagnol a décidé d'interdire les ventes à découvert pour trois mois. Cette transaction financière consiste à vendre à terme un actif que l'on ne possède pas en core, en misant sur la baisse de son cours afin de réaliser une plus-value au moment de l'acquisition.

- Londres : -2,09

Forte baisse également pour le Footsie qui perdait 2,09%. Les principales valeurs de la Bourse londonienne perdait 117,90 points, soit 2,09% par rapport à la clôture de vendredi, à 5.533,87 points. L'assureur Aviva (-7,02% à 274 pence), le courtier Hargreaves Lansdown (-4,46% à 548,8 pence), les banques Barclays (-3,13% à 154,2 pence) et Royal Bank of Scotland (-3,98% à 196,5 pence) faisaent partie des groupes dont les titres ont été les plus touchés. 

- Francfort :-3,18%.

Le Dax clôturait en baisse de 3,18%. Une tendance baissière qui a surtout affecté les valeurs financières. Commerzbank chutait ainsi de 6% tandis que Deutsche Bank perdait 4,5%. Cette dernière est en outre mis en cause dans le cadre du scandale du Libor. "Les accusations sont graves", a jugé la ministre allemande de la Protection du consommateur, Ilse Aigner, dans une interview au Handelsblatt à paraître mard dans laquelle elle demande à Detusche Bank de "tirer les choses au clair et rapidement".

- Milan: - 2,76%

La Bourse de Milan a fini la séance sur un recul de 2,76% à 12.706 points après avoir limité ses pertes en fin de séance. Les valeurs bancaires qui s'étaient effondrées au cours de la séance ont fini en ordre dispersé. UBI Banca a ainsi lâché 5,66% à 1,966 euro tandis que Banca Monte dei Paschi di Siena a bondi de 4,01% à 0,1636 euro. Comme celle de Madrid, l'autorité boursière de Milan a décidé d'interdire les ventes à découvert, mais seulement pour les valeurs financières et jusqu'à la fin de la semaine. 

- Athènes : -7,1%

Plongeon vertigineux à la Bourse d'Athènes où l'indice des principales valeurs perdait 7,1% à la clôture. L'indice bancaire a pour sa part dévissé de 9,82%, toutes les banques étant touchées par le recul. La principale banque du pays, Banque nationale de Grèce, a perdu 11,29%, Alpha bank 9,17%, Eurobank 10,9%, et la Banque du Pirée 9,59%. Les experts de la Troïka (Union et Banque centrale européennes, Fonds monétaires international) sont attendus à Athènes cette semaine. Leur rapport déterminera si le pays recevra le nouveau prêt prévu d'ici septembre.