Espagne : la BCE n'a toujours pas racheté d'obligations publiques

Déferlante de catastrophes sur l'économie espagnole : le Produit intérieur brut a reculé de 0,4% au deuxième trimestre par rapport au précédent, le taux d'emprunt à dix ans dépasse les 7,55%, un niveau jamais atteint depuis la création de l'euro, les régions de Valence et de Murcie demandent successivement une aide financière à Madrid... De quoi agiter les Bourses européennes. Suivez cette crise au fil de la journée.
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La crise s'enflamme en Espagne. La journée de lundi a démarré par l'annonce d'une accélération de la récession au deuxième trimestre avec un recul du produit intérieur brut de 0,4% contre 0,3% au trimestre précédent. Dans la matinée, l'inquiétude sur le sort de l'Espagne se traduisait par des taux record atteints lors d'une émission de dette à 10 ans. Son rendement atteignait 7,466% (après avoir touché 7,5%), contre 7,226% vendredi. Un niveau jamais atteint depuis la création de l'euro. Parmi les sujets d'inquiétude: deux régions espagnoles - Valence et Murcie - ont demandé de l'aide au gouvernement.

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16:30 : La Banque centrale européenne n'a toujours pas racheté de dettes espagnoles

Selon les données de son site internet, la Banque centrale européenne (BCE) n'a pas racheté d'obligations publiques d'Etats de la zone euro depuis plus de quatre mois. Et pour cause, elle estime qu'il appartient aux responsables politiques eux -mêmes de résoudre la crise de la dette, en employant des mesures de discipline budgétaire. L'institution monétaire dispose d'un fonds de 211,5 milliards d'euros pour racheter des titres de créances et freiner l'envolée des taux d'emprunts.

15:46 : L'euro poursuit sa chute

A la mi journée, l'euro a acceleré son repli, atteignant des niveaux jamais vus depuis deux ans. La monnaie unique a chuté à 1,2080 dollar après être descendu à 1,2067. Face à la monnaie japonaise, valeur refuge, l'euro a reculé à 94,53 yens.

15:45 : Wall Street ouvre en net recul

A l'image des Bourses européennes, Wall Street a ouvert en net recul, inquiet par la crise que traverse l'Espagne et la possibilité d'un plan de sauvetage. Dans les premiers échanges, le Dow Jones perd 1,63% à 12.614 points. Le Standard & Poor's recule de 1,53% à 1.341 points quand le Nasdaq concède 2,20% à 2.680 points. "La Grèce revient sur le devant de la scène, en plus de l' Espagne , et c'est ce qui explique la grande volatilité ; certains investisseurs estiment que l'on s'approche peut-être de la fin", a déclaré Paul Mendelsohn, responsable de la stratégie d'investissement chez Windham Financial Services, cité par Reuters.

14:52 : Interdiction des ventes à découvert pour trois mois

Les ventes à découvert de valeurs financières est interdite en Espagne pour trois mois, a annoncé lundi l'autorité espagnole des marchés financiers (CNMV) alors que la Bourse de Madrid connait une nouvelle journée noire. "La situation d'extrême volatilité que traversent les marchés européens, pourrait perturber leur bon fonctionnement et affecter le déroulement normal de l'activité financière", a affirmé la CNMV dans un communiqué pour justifier sa décision. L'interdiction se maintiendra pour une période de trois mois à partir de sa publication aujourd'hui et jusqu'à la fermeture des marchés le 23 octobre inclus. Elle pourra être prolongée ou suspendue si nécéssaire, précise la CNMW.

En Italie, une décision similaire a été prise ce lundi. L'autorité boursière italienne Consob a interdit les ventes à découvert d'actions de banques et de compagnies d'assurance jusqu'à la fin de la semaine.

13:30 : Le ministre de l'Economie écarte un sauvetage global du pays

L'idée d'une aide globale, accordée à la quatrième économie européenne a été écartée par le ministre de l'Economie Luis de Guindos. "L'Espagne a la capacité de croissance et n'a pas les problèmes d'autres pays secourus et pour cela ne va pas être secouru", a-t-il affirmé devant la commission économique de la chambre des députés. "L'Espagne est un pays solvable. Et cette solvabilité va nous permettre de passer les difficultés dont nous souffrons en ce moment", a-t-il assuré. "Avec cette situation d'incertitude, de volatilité, il existe un comportement irrationnel (NDLR: des marchés). L'unique manière d'agir va bien au-delà de la capacité des gouvernements", a affirmé le ministre, faisant allusion à la Banque centrale européenne. Samedi, le ministre des Affaires étrangères José Manuel García-Margallo, avait de nouveau appelé la Banque centrale européenne à agir, notamment en achetant de la dette espagnole afin de mettre fin à la spéculation contre l'Espagne.

12:30: Les marchés européens s'affolent

La crise européenne fait chuter les principales places européennes. Le pays a annoncé une récession plus intense entre avril et juin qu'au premier trimestre. Ses taux de financement ont atteint un nouveau plus haut depuis la création de l'euro. Vers 12h, Paris dévissait de 2,14%, Francfort de 1,74%, Londres de 1,68%. Milan plongeait de plus de 5% et Madrid de 5,4%. Athènes de son côté dégringolait de 6%. Le spectre d'un plan de sauvetage européen à grande échelle plane au dessus de Madrid contribuant à alimenter les inquiétudes des investisseurs.

Commentaires 4
à écrit le 23/07/2012 à 21:10
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A quand la fin de cette europe maudite ? Evidemment les politicards mafieux entretenus par ce système ne sont guère pressés... mais nous OUI : avec un grand RENDEZ NOUS NOTRE POGNON Un deuxième 1789 s'impose : "aux armes citoyens... les escroqués ...

à écrit le 23/07/2012 à 17:46
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La situation espagnole devrait être un magnifique exemple pour le gouvernement socialo vert qui lorsque la catastrophe viendra ne pourra pas dire qu'il ne savait pas. Il y a en Espagne 3 000 entreprises publiques dont 90 % sont insolvables et qui do...

à écrit le 23/07/2012 à 16:52
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Et Miami et Bousbecque dévissent aussi....?? Il serait temps que La Tribune cerne l'ensemble de la situation afin de nous délivrer la quinte essence. Malgré le peak oil.

à écrit le 23/07/2012 à 16:48
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Plaie d'argent n'est pas mortelle. Si ..?? Notez, ridicule pour ridicule...

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