a Bourse de Paris se maintenait en hausse lundi à la mi-journée (+1,02%), encouragée par un emprunt italien qui s'est soldé par des taux en baisse et la volonté de la zone euro d'agir contre la crise de la dette. A 11H52, l'indice CAC 40 prenait 33,36 points à 3.313,55 points, dans un volume d'échanges de 966 millions d'euros.

Le marché parisien poursuivait sur sa lancée après avoir grimpé jeudi (+4,07%) et vendredi (+2,28%), espérant une intervention des dirigeants européens pour soulager les pays les plus vulnérables. "La Banque centrale européenne (BCE) se réunira jeudi et les dernières déclarations de son président continuent de nourrir les anticipations de mesures décisives pour enrayer la crise de la dette dans la zone euro", rappelle Philippe Cohen, gérant chez Barclays Bourse. Les investisseurs misent sur "une reprise du programme d'achat de titres souverains de la BCE après les propos de M. Draghi", expliquent les économistes du courtier Aurel BGC. Les propos du président de la BCE Mario Draghi jeudi dernier qui s'est dit prêt à sauver l'euro ont depuis été relayés par Berlin et Paris. Dimanche soir le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a déclaré que la zone euro était prête à agir avec la BCE et à activer le Fond européen de secours (FESF). "Nous déciderons à l'examen des marchés d'ici à quelques jours. Il n'y a plus de temps à perdre", a assuré M. Juncker.

Lundi matin, les investisseurs n'ont pas été surpris par le recul du PIB de l'Espagne, de 0,4% au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents, ni déçus par le plus bas niveau atteint en 34 mois par l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs en juillet dans la zone euro. Ils ont par ailleurs bien réagi à un emprunt de l'Italie qui a levé 5,48 milliards d'euros à moyen et long terme à des taux en baisse sur l'échéance à cinq et dix ans. Les marchés surveilleront désormais à la mi-journée une rencontre à Berlin entre le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble et Mario Draghi.

Les valeurs bancaires tiraient une nouvelle fois le marché parisien vers le haut, sur fond d'optimisme en zone euro, à l'image de BNP Paribas (+3,13% à 31,13 euros), Crédit Agricole (+5,35% à 3,52 euros) et Société Générale (+3,11% à 18,56 euros). De nombreux résultats d'entreprises continuaient par ailleurs d'animer la cote parisienne, à commencer par ceux du groupe aérien Air France-KLM (+11,71% à 4,39 euros) très bien accueillis, notamment quant aux perspectives de la société.

En revanche, JCDecaux chutait lourdement (-10,41% à 16,35 euros) après des résultats décevants au premier trimestre. Air Liquide (-0,74% à 91,02 euros) ne parvenait pas non plus à convaincre les marchés, malgré son objectif de parvenir à augmenter son bénéfice net en 2012. Altran grimpait (+4,90% à 3,96 euros). Le groupe dit s'attendre à une "progression significative" de sa rentabilité au premier semestre 2012, après un chiffre d'affaires en hausse au deuxième trimestre. Enfin, Eramet (-5,47% à 83,30 euros) et Steria (-3,25% à 11,33 euros) souffraient après la publication de leurs résultats.