Saipem (SPM.MI), la société de services pétroliers contrôlée par le géant italien de l'énergie Eni (ENI.MI), chute de 25% à la bourse de Milan pour revenir à 15,56 euros. Le groupe de services parapétroliers, par ailleurs comparable, du Français Technip, a abaissé vendredi ses prévisions pour l'exercice 2013, citant des difficultés croissantes en Algérie.

Les perspectives de Saipem incitent en effet à la prudence. Le groupe table désormais sur une perte nette sur l'exercice 2013 qui serait comprise entre 300 et 350 millions d'euros et sur un résultat opérationnel de 650 à 750 millions d'euros. Auparavant, la société de services pétroliers anticipait un résultat net d'environ 450 millions d'euros et un résultat opérationnel de 750 millions d'euros. Les prévisions de résultat net passent ainsi de +450 millions à -300 millions, soit un écart vertigineux de 750 millions d'euros. De quoi inciter les brokers à revoir leurs copies, même si Saipem a confirmé attendre un redressement de ses résultats à partir de l'an prochain.

Les analystes sont inquiets
Dans la foulée, plusieurs analystes ont dégradé le dossier ainsi que leur objectif de cours sur la valeur. Société Générale est ainsi passée de "neutre" à "vendre" sur le dossier quand Morgan Stanley ne valorise le titre qu'à 20 euros contre 27,5 euros auparavant. Exane BNP Paribas déclassait de son coté Eni (ENI.MI) de "neutre" à "surperformance" et réduisait son objectif de cours de 19,50 à 18 euros. Le groupe pétrolier a trop de problèmes à gérer, estime le courtier. Il note que la révision en baisse des perspectives de Saipem (SPM.MI) est la deuxième pour 2013 et que cela va commencer à avoir des répercussions sur Eni quoi contrôle 43% du capital de Saipem.

Il faut dire que ce profit warning intervient après une réduction inattendue des perspectives de Saipem en début d'année. Une révision en baisse des guidances qui résultent principalement de » la détérioration des relations avec l'entreprise publique algérienne Sonatrach. Saipem rencontre également des difficultés liées à des contrats de sous-traitance dans le cadre de projets au Canada et au Mexique », a expliqué la société. Dans son sillage, son comparable français Technip signait la plus forte baisse du CAC avec un repli de 1,42%, à 83,91 euros.

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