Vivendi : un nouveau DG et une scission de SFR dans les clous

Ce n'était qu'une question de temps… Tapi dans l'ombre, Vincent Bolloré est sorti du bois pour réussi un nouveau coup. Et non des moindres ! Il va prendre les commandes de Vivendi dès que le projet de scission avec SFR sera dans les clous.
Avec 5% du capital, Vincent Bolloré dispose d'une marge de manoeuvre suffisante pour faire prendre à Vivendi le virage

MonFinancier

 

Il n'aura fallu que deux mois pour que Vincent Bolloré soit annoncé au poste suprême. Il n'avait jamais caché ses ambitions, après s'être porté candidat à la présidence du directoire du groupe de médias et de télécoms, à la mi-septembre. Pour rappel, Vincent Bolloré a fait son entrée au conseil de surveillance de Vivendi, en décembre 2012. Avec la cession des deux chaînes de télévision numérique terrestre qu'il détenait à Vivendi, il est devenu le premier actionnaire de Vivendi, à hauteur de 5% du capital. Avec seulement 5% du capital entre ses mains, l'homme d'affaires a une réelle influence sur la stratégie du conglomérat...

Le conseil d'administration a en effet également confirmé le projet de scission de SFR. Le projet qui sera présenté à la prochaine assemblée générale annuelle du groupe en juin 2014, prendrait la forme d'une distribution d'actions de l'opérateur de télécommunications SFR aux actionnaires de Vivendi. Deux véhicules seront ainsi cotés en bourse, bien différenciés et évalués selon les normes propres à leur métier.

Troquer le secteur télécoms

Depuis une bonne année déjà, le conglomérat procède à la revue de ses actifs avec le double objectif de se concentrer sur les médias et de réduire son lourd endettement. Pour rappel, le groupe se traîne une lourde dette nette de 16 milliards d'euros et s'établirait en retraité à 7,2 milliards d'euros après la prise en compte de la cession de 88 % de la participation dans Activision Blizzard, de l'acquisition de 20 % de Canal+ France, et de la prochaine finalisation de la vente de la participation de 53 % dans Maroc Telecom. Et pour la réduire la plus rapidement possible, le groupe allège donc la barque en voulant céder ses activités télécoms.

Il est vrai que le secteur n'est pas en grande forme, en proie à une concurrence ardue notamment depuis l'arrivée du trublion Free début 2012. SFR a donc été contraint de "réexaminer très attentivement tant ses offres commerciales que ses coûts". Autrement dit, de s'aligner sur la toute nouvelle concurrence…

Vivendi au régime Bolloré

Alors, le groupe cède ce qu'il peut céder…avec plus ou moins de succès. Il avait échoué à vendre GVT en mars dernier, un revers qui faisait déjà suite aux discussions avortées avec le câblo-opérateur français Numéricable qui, lui, convoitait SFR. Mais en novembre dernier, Vivendi est parvenu à céder ses 53% de Maroc Telecom à Etisalat pour 4,2 milliards d'euros. Cet accord intervient après la vente de l'essentiel de la participation majoritaire que Vivendi détenait dans l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard pour 8,2 milliards de dollars. Deux opérations qui recélaient une importance capitale dans la cure minceur du conglomérat.

Une cure minceur qui n'est pas étrangère à l'arrivée de Bolloré au sein du conseil de surveillance d'administration de Vivendi. Bolloré a finalement eu gain de cause en évinçant toutes les activités télécoms de Vivendi. Maroc Telecom est le début de la revue stratégique des activités de Vivendi…. L'avenir de GVT va être remis sur la table et SFR pourrait faire l'objet d'un rapprochement avec Numéricable, une fois côté.

 

Lire la suite sur MonFinancier.com

Pour aller plus loin, suivez le cours des marchés en direct

 

MonFinancier

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 28/11/2013 à 14:38
Signaler
Vivendi sans SFR et déjà débarrassé de Maroc Telecom et Activision Blizzard , il ne restera plus que Canal+ et Universal Music (puisse que GTV est en vente). Pas beaucoup de synergie entre une chaine de télévision et un éditeur de musique. Une nouv...

à écrit le 27/11/2013 à 19:04
Signaler
Vivendi n'a jamais choisi entre les deux modèles d'affaires possibles: holding ou conglomérat, pour ce genre d'entreprise. C'est donc un machin plus qu'une affaire, voué à être pillé par un raider. Et c'est bien parti pour çà. Mais comme on est en Fr...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.