Réunion de la dernière chance pour trouver un accord avec la Grèce

Présentée comme la réunion de la dernière chance, l'eurogroupe se réunit aujourd'hui avec un défi difficile à relever. Celui de trouver un accord sur la dette grecque. Les ministres des Finances de la zone euro auront donc la lourde tâche de trouver un consensus entre la Grèce et ses bailleurs de fonds internationaux, consensus jusqu'à présent impossible à trouver.

Présentée comme la réunion de la dernière chance, l'eurogroupe se réunit aujourd'hui avec un défi difficile à relever. Celui de trouver un accord sur la dette grecque. Les ministres des Finances de la zone euro auront donc la lourde tâche de trouver un consensus entre la Grèce et ses bailleurs de fonds internationaux, consensus jusqu'à présent impossible à trouver.

Car de fait, les négociations sont particulièrement tendues. Même le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, avoue être "pessimiste" sur la possibilité d'un accord avec la Grèce au cours de la réunion prévue ce lundi à Bruxelles afin de trouver une solution financière avec Athènes.

"Les Grecs ont de très grandes ambitions mais les possibilités, étant donné l'état de l'économie grecque, sont limitées", a déclaré Jeroen Dijsselbloem : "Je ne sais pas si nous y arriverons lundi".

Si le ministre des Finances allemand M Schäuble ne cache pas non plus ses doutes quant à la capacité de trouver un accord lundi avec la Grèce, la France quant à elle se montre un peu plus ouverte au dialogue. A travers son ministre des Finances, Michel Sapin, elle se dit « disposée à négocier des modifications de taux d'intérêt et de maturités » mais prend soin de ne pas froisser les Allemands en s'empressant d'ajouter que « la dette grecque ne peut pas être effacée ».

Aux difficultés des négociations s'ajoute une autre dimension qui vient compliquer la donne. Celle du temps. Les grecs justement en manquent cruellement dans la mesure où le programme d'aide à la Grèce arrive à expiration le 28 février. Or le nouveau gouvernement grec refuse de le prolonger, puisque cela impliquerait de se plier aux réquisitions de la troïka (UE, BCE et FMI) et donc d'appliquer le programme d'austérité imposé à l'économie grecque depuis son sauvetage en 2010.

A la place de la mise sous tutelle financière, le gouvernement grec souhaite obtenir un nouveau programme assorti de conditions moins strictes qui lui laisserait plus de marge de manœuvre pour mettre en place des mesures destinées a faire reculer la pauvreté.

Les Européens de leur coté souhaiteraient que la Grèce demande une prolongation de son programme pour se financer à court terme, avant d'envisager une solution pour réduire sa dette (plus de 175% du PIB, soit 320 milliards d'euros).

Or, faute d'un accord rapide, la Grèce, qui ne peut emprunter que de petites sommes et de surcroit à des taux prohibitifs, risque de se retrouver à court d'argent, avec le risque d'une sortie de l'euro.

Voilà pourquoi un accord, ne serait ce que de principe est essentiel. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, se veut optimiste, même si ces déclarations relèvent plus de l'incantatoire que de réelles avancées dans les négociations. "Il faut aboutir, on peut aboutir. Quand on a la capacité et la volonté, on peut aboutir", a martelé Pierre Moscovici.

Certes, M. Dijsselbloem le président de l'eurogroupe, et le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, se sont mis d'accord pour chercher "une base commune", mais on est encore loin de trouver un accord qui satisfasse les deux parties. Pour l'eurogroupe, les règles sont claires et doivent être respectées : "nous ne prêtons de l'argent que quand des progrès sont réalisés et quand de nouvelles réformes sont mises en place et ce n'est déjà plus le cas depuis des mois"

"C'est au gouvernement grec de faire le premier pas", a-t-il ajouté, rappelant que "le gouvernement grec est très clair sur son intention de ne pas renouveler le programme tel qu'il existe aujourd'hui".

Les Grecs de leur coté, ont fait des concessions. Rattrapé par la réalité, le gouvernement d'Alexis Tsipras n'exige plus un « effacement » de la dette et se dit prêt à accepter « 70 % des réformes imposées par les créanciers du pays ».

Reste à savoir si les concessions faites par les Grecs seront jugées suffisantes par l'Europe pour qu'elle aussi lâche un peu de lest...

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