Euronext dispute la Bourse d'Oslo au Nasdaq

Le conseil d'administration de la Bourse d'Oslo a apporté son soutien à l'offre concurrente lancée ce lundi par l'américain Nasdaq. Malgré ce choix, l'opérateur boursier paneuropéen Euronext s'est dit prêt à "étudier les diverses options pour ajuster son offre" afin acquérir l'opérateur norvégien. En vain ?
(Crédits : Ints Kalnins)

[Article mis à jour à 18h50]

Une bataille boursière entre opérateurs boursiers. Le français Euronext, parti à l'assaut de la Bourse d'Oslo, voit le puissant groupe américain Nasdaq lui barrer le passage. La directrice générale d'Oslo Bors VPS, qui opère la place norvégienne, Bente Landsnes, a confirmé lundi son soutien a l'offre de Nasdaq, jugeant celle d'Euronext malvenue et prévenu que le conseil d'administration resterait insensible à une surenchère d'Euronext. L'opérateur boursier paneuropéen s'est dit "déterminé" et prêt à "étudier les diverses options pour ajuster son offre" afin d'acquérir la Bourse d'Oslo.

"Nous avons procédé à une évaluation approfondie et la conclusion unanime de notre conseil d'administration est que le Nasdaq a la meilleure offre", a-t-elle ajouté.

Euronext n'exclut pas une surenchère.

Selon le communiqué, "Euronext va étudier les diverses options pour ajuster son offre et communiquera au moment opportun" tout en restant "engagé dans un dialogue constructif et continu avec les actionnaires de la Bourse d'Oslo, son conseil d'administration, sa direction et l'écosystème norvégien".

L'action Euronext a gagné 0,47% ce lundi.

Le soutien de 50,5% des actionnaires pour Euronext

Euronext a déclaré prendre "note" de la décision du conseil d'administration de la Bourse d'Oslo de ne pas recommander son offre alors que celle-ci "a le soutien de la majorité des actionnaires de la Bourse d'Oslo".

L'opérateur, qui gère déjà les places de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et Dublin, a lancé son offre publique d'achat le 14 janvier et affirme avoir le soutien de 50,5% des actionnaires de la place norvégienne en incluant les 5,3% du capital qu'il détient déjà.

De son côté, le Nasdaq, qui contrôle déjà toutes les autres Bourses nordiques (Danemark, Finlande, Suède, Islande) et baltes, a lancé ce lundi son offre publique d'achat (OPA) amicale de près de 770 millions de dollars (673 millions d'euros) sur la Bourse d'Oslo annoncée le 30 janvier. Aux cours de changes actuels, l'offre d'Euronext s'élève à environ 644 millions d'euros et celle du Nasdaq à 675 millions d'euros.

Le Nasdaq affirme lundi que son offre a obtenu l'appui unanime de la direction de la place norvégienne et reçu l'assentiment "d'environ 35,20%" des actionnaires de la Bourse d'Oslo, dont les deux plus gros, la principale banque norvégienne DNB et le fonds de pension public KLP.

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Commentaires 2
à écrit le 04/02/2019 à 20:21
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Que la Norvège choisisse les Etats-Unis face à l'EU, ça n'étonnera personne, le contraire aurait été étonnant !

à écrit le 04/02/2019 à 16:47
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Les norvégiens font partie des peuples du nord dans lesquels la corruption est beaucoup moins admise qu'en France ou qu'en Allemagne par exemple, du coup on peut-être persuadé qu'ils vont choisir les américains. De toutes façons entre une europe ...

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