God save Europe

Chaque matin, l'actualité commentée par Marc Fiorentino...
Marc Fiorentino.

Le Brexit est passé ce week-end, d'un scénario catastrophe un peu fantaisiste à une hypothèse réaliste. Comme prévu, après le jeu de rôles à Bruxelles, la Grande-Bretagne a obtenu son accord. On a maintenant une date. Et surtout, on a le maire de Londres, la ville qui en théorie aurait le plus à perdre en cas de Brexit, qui va faire campagne pour le OUT.

OUT ?

Peu importe que Boris Johnson soit pro-européen et n'ait pris sa décision que pour des raisons politiciennes et pour satisfaire son ambition de remplacer Cameron, le mal est fait. Et pendant 4 mois, on va avoir droit à un jeu quotidien de pronostics et surtout à l'analyse de toutes les conséquences possibles du Brexit. Je vous avoue que le Brexit m'inquiète. Même si en cas de victoire du OUT, l'Europe aura deux ans pour s'organiser, la sortie des Britanniques entraînera la sortie d'autres pays de l'Europe ou au mieux, des chantages de certains membres pour obtenir des concessions. Je ne suis pas inquiet d'un point de vue économique. Ni pour la Grande-Bretagne qui perdra peut-être un peu de son business européen mais deviendra définitivement le hub totalement indépendant du business et de la finance internationale et la plaque tournante incontournable pour tous les pays émergents, ni pour l'Europe si la zone euro en profite pour renforcer les liens entre ses membres

UN SÉISME POLITIQUE ET FINANCIER

Mais c'est d'un point de vue politique que ce serait un tremblement de terre. Pour la Grande-Bretagne d'abord, qui verra sûrement l'Écosse, farouchement européenne, prendre son indépendance, et pour l'Europe où tous les mouvements populistes prôneront la voie anglaise. Il n' y a pas eu de panique ce matin sur les marchés. Je suis un peu surpris. Je m'attendais à une chute de la monnaie anglaise. Elle a un peu glissé mais il faut dire qu'elle avait déjà beaucoup chuté depuis un an. Et les indices boursiers pour l'instant réagissent peu. Le 23 juin c'est peut être encore loin pour les investisseurs. Mais le Brexit va venir s'ajouter à tous les autres facteurs potentiels d'incertitude et une chose est sûre : nous sommes partis pour 4 mois de forte volatilité après un début d'année déjà...

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