Paris : en nette hausse, Wall Street se montre plus timide

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris achève la séance du jour avec un gain de 3,08%, à 6.792 points, profitant d'une tendance à la hausse générale en Europe, avec +2,8% à Francfort, +0,9% à Londres et +2,8% pour l'E-Stoxx50.

Après avoir entamé la journée avec confiance, les marchés ont basculé dans l'euphorie au cours de la journée, l'indice parisien flirtant même avec mes 6.830 pts (+3,6%) avant d'être pris à rebours par la timidité de Wall Street, avec un Dow Jones et un S&P500 se contentant de 0,7%, et de 1,2% pour le Nasdaq.

Comment expliquer une telle différence de part et d'autre de l'Atlantique? Anthony Blinken le Secrétaire d'État des Etats-Unis a annoncé aujourd'hui ne pas croire à 'une volonté sérieuse des russes de négocier'. Pour rappel, c'est le même Anthony Blinken qui avait annoncé l'invasion imminente de l'Ukraine mi-février alors que l'Europe se persuadait que Vladimir Poutine n'attaquerait pas son voisin.

Il semble néanmoins que les marchés se focalisent surtout sur la volonté conjointe d'avancer dans les négociations entre Kiev et Mousou dont les émissaires se rencontraient aujourd'hui à Istanbul (Turquie).

Moscou annonce une baisse 'radicale' de ses activités militaires pour favoriser l'organisation d'une rencontre Poutine/Zelensky (ce dernier renonce à rentrer dans l'OTAN et souhaite faire adopter un statut de neutralité par l'Ukraine, sous une protection internationale).

D'un point de vue économique, le carnage obligataire se poursuit avec des OAT dont le rendement s'est envolé jusque vers 1,15% avant de se tempérer vers 1,07%, soit +40Pts par rapport aux niveau d'avant conflit.

Les Bunds ont atteint jusqu'à 0,74% avant de se tasser vers 0,68%, le rendement du '2 ans' vient d'ailleurs de repasser positif pour le 1ère fois depuis 2014.

Les BTP italiens ont fusé vers 2,25% avant de revenir vers 2,15%.

Outre Atlantique, 'le rendement des bons du Trésor américain à cinq ans a dépassé celui à 10 ans (2,45%)', souligne Liberum, précisant néanmoins que 'l'écart entre les rendements à deux et à 10 ans (écart le plus couramment utilisé) est resté positif'.

Au chapitre des statistiques, les opérateurs ont pris connaissance des résultats de l'enquête de conjoncture de l'Insee auprès des ménages français. La confiance des ménages français baisse fortement en mars, au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui perd six points pour s'établir à 91 et se situe ainsi bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100).

L'indice 'GFK' en Allemagne rechute sous les 115, au plus bas depuis juin 2021.

Aux Etats-Unis, l'indice de confiance des consommateurs américains du Conference Board s'est un peu améliorée en mars : il ressort en hausse à 107,2, à comparer 105,7 en février et alors que Jefferies l'attendait vers 106 pour le mois qui s'achève.

Cette légère augmentation d'un mois sur l'autre est toutefois en trompe-l'oeil, dans la mesure où l'indice de février a été révisé en forte baisse par rapport à une estimation initiale qui était de 110,5.

La détente russo-ukrainienne provoque une forte consolidation du pétrole: remonté vers 113,7$ ce matin, le 'Brent' retombe vers 109$ à Londres contre 113,5$ ce matin.

Mais Vladimir Poutine a réaffirmé que le gaz devrait être payé en roubles d'ici 48H et que des 'canaux' seront mis en place pour permettre aux acheteurs de se procurer de la devise russe.

Les Européens refusent cette solution et dénoncent une 'rupture' des termes des contrats historiques.

Dans l'actualité des valeurs à Paris, le secteur auto flambe avec Renault +11,7%, Plastic Omnium +11,6%, Valéo +15,7% et Faurecia +17,2%.

Les valeurs bancaires surfent sur l'envolée des taux avec Sté Générale +8,3%, BNP-Paribas +6,4%, Crédit Agricole +5,5%...

A l'inverse, Thalès rechute de 5%, Sanofi (-2,2%) indique revoir à la hausse le chiffre d'affaires en rythme de croisière de son médicament phare en immunologie Dupixent (dupilumab), le portant ainsi à plus de 13 milliards d'euros.

Plastic Omnium (+11,6%) annonce son entrée en négociation exclusive avec Actia Group en vue de l'acquisition de sa division Actia Power, et sa participation à un nouveau tour de table de Verkor, avec un investissement de 20 millions d'euros.

Quadient (+6,6%) a dévoilé lundi soir un résultat net part du groupe plus que doublé à 88 millions d'euros au titre de 2021, soit 2,17 euros par action, et annoncé un dividende de 0,55 euro par action, en progression de 10%.

Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.