Paris : enraye sa chute et rebondit doucement vers 6400 pts

(CercleFinance.com) - Après une matinée en demi-teinte qui laissait craindre l'enchainement d'une 4e séance consécutive de baisse, la bourse de Paris a su inverser la tendance et finalement achever la journée sur un gain de 0,39%, à 6386 points.

Bien que modéré, ce rebond a surtout le mérite de mettre fin à trois séances consécutives de baisse (et -3% cumulé), dans un contexte marqué par des interrogations croissantes sur la santé de l'économie mondiale et l'évolution de l'inflation.

En Europe, l'E-Stoxx50 s'arroge 0,5%, devant Francfort (+0,3%) et Londres (-0,1%).

Le CAC40 a bénéficié de la hausse des indices US (+0,4% pour le Dow Jones et +0,8% pour le Nasdaq et +0,5% pour le S&P500) sans toutefois parvenir à renouer avec les 6410 points, base principale et inférieure de la moyenne mobile de court terme.

'Ce retournement fait vaciller la tendance haussière, une dynamique doublement coupée par la rapidité du mouvement et par l'accumulation d'annonces anxiogènes', s'inquiètent les équipes de Kiplink.

Alors que l'obligataire devrait bénéficier d'un contexte 'risk-off', les rendements se tendent brusquement et s'envolent de +8,5Pts sur nos OAT (vers 2,003%), de +6,5Pts sur les Bunds (vers 1,383%) et de +11Pts sur les BTP italiens (3,745%), une tension qui ne manquera pas d'être reliée à la spectaculaire envolée du Megawatt/h qui passe la barre des 650E sur l'EPEX (notre marché à terme de l'électricité ouvert aux industriels).

Les 'chiffres du jour' aux Etats-Unis confirment le ralentissement économiques : les ventes de logements anciens reculent de -1%, les commandes de biens durables ont stagné aux Etats-Unis le mois dernier, après avoir rebondi de 2,2% en juin (chiffre révisé d'une estimation initiale de 1,9%), selon le Département du Commerce (le consensus attendait une hausse modeste).

En excluant le secteur des transports, jugé volatile et qui a connu un repli de 0,7% cette fois-ci, les commandes de biens durables américaines se sont toutefois accrues de 0,3% en juillet.

Les craintes d'un durcissement plus marqué que prévu de la politique monétaire, à deux jours d'une prise de parole très attendue du président de la Réserve fédérale, ont réveillé les inquiétudes des investisseurs.

Les indices boursiers risquent donc d'emprunter un chemin compliqué dans l'attente du symposium de Jackson Hole, qui réunira à partir de demain les principaux banquiers centraux de la planète.

Le 'rally' estival amorcé par les places boursières mondiales a jusqu'ici reposé sur une atténuation des anticipations d'inflation, et donc sur l'espoir de voir la Fed ralentir le rythme de ses hausses de taux.

Problème, les intervenants de marché s'attendent maintenant à ce que le patron de la Fed se montre plutôt 'hawkish' vendredi, en insistant sur la nécessité de relever les taux d'intérêt afin de calmer l'inflation.

S'ajoutent à cela des craintes grandissantes sur la santé de l'économie.

'Les risques qui pèsent sur la croissance ne cessent d'augmenter', rappellent les analystes de Generali Investments.

'Une récession modérée au second semestre est désormais notre scénario de base pour la zone euro', fait remarquer l'assureur italien.

Sur le marché des changes, l'euro est retombé ce matin à proximité du plancher de 20 ans des 0,9900$ (0,9920) mais il rebondit vers 0,9980 (+0,1%) alors que le $ est affaibli par des chiffres faibles.

Dans l'actualité des valeurs, TotalEnergies indique que le partenariat Bonaparte CCS Assessment, dont il détient 26% des parts aux côtés d'INPEX (53%, opérateur) et de Woodside (21%), s'est vu attribuer un permis d'évaluation de stockage de CO2 au large de la côte nord-ouest de l'Australie.

OVH poursuit sa débâcle et inscrit un nouveau plancher historique vers 13,1E.

Riber, spécialiste de l'épitaxie par jets moléculaires (MBE), annonce une commande d'un système de production MBE 49 par un nouveau client asiatique qui utilisera cette machine, à livrer en 2023, pour la production de circuits radio fréquence et micro-ondes.

Bio-UV Group annonce une nouvelle commande pour la fourniture d'un système de traitement des eaux de ballast à faible débit BIO-SEA, dans le cadre d'un projet retrofit à bord du navire d'expédition Quest pour le compte de Cruise Management International.

Enfin, Schneider Electric a manifesté mercredi son intention de racheter la totalité du capital d'Aveva, un éditeur britannique de logiciels d'ingénierie et industriels dont il est déjà actionnaire à hauteur de 59,1%.

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