Présidentielle : cette fois-ci les marchés prennent leurs précautions

Après les déconvenues du Brexit et avec la présidentielle française, banques et fonds d'investissement appellent à la prudence, tant la victoire de Marine Le Pen reste possible.
La banque britannique HSBC a d'ailleurs officiellement déclaré mardi n'écarter aucune hypothèse pour le premier tour.

L'incertitude autour de la présidentielle française gagne les marchés financiers. Après les surprises du Brexit et de la présidentielle américaine, remportée par Donald Trump, les banques et les fonds d'investissement, s'ils en doutent, n'excluent pas la probabilité d'une victoire de Marine Le Pen le 7 mai. La banque britannique HSBC a d'ailleurs officiellement déclaré mardi n'écarter aucune hypothèse pour le premier tour.

Face à la crainte de voir un candidat anti-euro remporter le scrutin, les acteurs de la finance prennent leurs précautions pour s'éviter une nouvelle déconvenue. Goldman Sachs et Deutsche Bank recommandent de vendre de la dette française durant l'entre-deux-tours. Du côté des fonds, Pimco suggère de vendre des euros contre des francs suisses et BlackRock met en avant les "put option" - un produit financier qui permet de tirer profit si un actif baisse au-dessous d'un certain taux -, selon Bloomberg.

La Bourse de Paris en pâtit

Après les trois jours de repos du week-end pascal, les principales bourses européennes évoluent dans le rouge ce mardi à la mi-journée, le risque politique pesant en particulier sur les places de Paris et de Londres. À Paris, le CAC 40 recule de 1,31% à 5.004,85 points en fin de matinée, après être repassé brièvement sous les 5.000 points pour la première fois depuis le 27 mars.

Le compte à rebours vers le premier tour influe également sur le rendement de l'obligation d'Etat française à 10 ans qui prend près de 2 points de base, autour 0,92%. L'écart de rendement entre l'OAT française à 10 ans et le Bund allemand de même échéance reste proche de plus hauts de six semaines, au-dessus de 74 points de base.

(avec Reuters)

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Commentaires 8
à écrit le 19/04/2017 à 11:01
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Elle risque de ne pas passer parce que certain (un grand nombre) électeurs veulent un "Frexit" rapide pour éviter toute déconvenues et manipulations ultérieures!

à écrit le 19/04/2017 à 10:26
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Les boursiers ont raison de s'inquiéter avec un tel florilège : entre Marine Le Pen, Mélanchon et Fillon, ils sont servis!!!Les français oublient qu'on ne vit pas en vase clos et que la bourse est un mal nécessaire.

à écrit le 19/04/2017 à 8:39
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Ce n'est pas suffisant pour se débarrasser de la gangrène financière et de loin mais ça fait toujours plaisir de voir que les requins s'éloignent du pays.

à écrit le 19/04/2017 à 2:41
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Si c'est l'Extrème-Gauche-Communiste-C.G.T, les capitaux auront fui avant l'accession à l'Elysée de Mélenchon : sa première mesure sera le blocage des mouvements et transactions. Ce cas est pret à etre actionné : les 50% ou plus de ses électeurs som...

le 19/04/2017 à 8:43
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C'était plus où moins le même discours catastrophique avant l'élection de Mr Mitterrand en 1981 et nous avons continué de vivre,la France est resté cinquième puissance économique mondiale tout comme aujourd'hui alors arrêtez d'avoir peur où de propa...

le 19/04/2017 à 10:36
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Quid du péril bleu?Vous oubliez que souvent M.Fillon varie et bien fol qui s'y fie...avec un tel représentant de l'élite française, pas sûr que le CAC 40 remonte...Ce chantre autoproclamé des économies budgétaires n'avait-il pas fait construire à gra...

à écrit le 18/04/2017 à 18:42
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même phénomène avant le brexit ; inversion après, la finance s'adapte toujours

le 18/04/2017 à 19:01
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C'est pour ces raisons que la finance a allumé les boosters derrière Macron !

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