Des augmentations en chute libre en 2009

Les entreprises ont fortement révisé leur politique salariale en cours d'année pour réagir à une crise plus forte et durable qu'elle ne paraissait fin 2008, indique l'étude HayGroup publiée en exclusivité par latribune.fr.

Finalement, c?est seulement 2,8% d?augmentation qui ont été octroyés aux budgets d?augmentation salariale cadres et non-cadres en 2009. Voilà le bilan que dresse aujourd?hui HayGroup dans son étude annuelle, que publie latribune.fr en exclusivité. Optimiste, l?étude prévisionnelle annonçait en septembre dernier 3,8% d?augmentation des budgets consacrés aux salaires de base en 2009. Selon HayGroup, ce décalage s?explique par le fait qu?à cette période les entreprises n?avaient pas encore anticipé la crise et envisageaient de fortes augmentations de salaire pour rattraper l?inflation galopante : 2008 avait déjà été une année d?augmentations record.

Néanmoins les salariés ont vu cette baisse largement compensée par la chute de l?inflation, qui s?est écroulée en 2009 : + 0,8%. On est loin des 2,8% d?inflation de 2008, qui grignotaient sérieusement le pouvoir d?achat des salariés. Mais ceux-ci n?ont pas tous vu leur rémunération augmenter de la même manière, loin s?en faut. Alors que les entreprises ont pu accorder jusqu?à 5% d?augmentation pour retenir les cadres hauts potentiels, d?autres catégories de salariés ont vu leur salaire croître d?à peine 1%. La «guerre des talents» n?a donc pas cessé.

Comme les années précédentes, ce sont les jeunes cadres qui bénéficient des augmentations les plus importantes en 2009, avec une médiane à 4,1 %. Une évolution somme toute logique, puisque ce sont eux qui touchent les plus faibles salaires de base. A l?inverse, plus les salariés montent en âge, plus ils voient leur pourcentage d?augmentation stagner : seulement 2% en médiane pour les 50 ans et plus. Ainsi, la stagnation salariale touche principalement les plus hautes rémunérations : selon Hay Group, les dirigeants ont connu un gel quasi-généralisé de leur salaire de base, en partie à titre d? «exemplarité".

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