Les valeurs matières premières gardent un potentiel de hausse

Le secteur devrait encore profiter cette année d'un contexte favorable marqué par la hausse continue du prix des produits de base.
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L'année 2011 sera-t-elle aussi porteuse que 2010 pour les valeurs liées aux matières premières ? La question se pose alors que le secteur a déjà bien profité l'an dernier de l'envolée du prix de certains produits de base et que certaines valeurs ont déjà bien performé en Bourse. Le secteur qui avait déjà bien profité du rally boursier mondial en 2009, n'a effectivement pas marqué de pause sur l'année écoulée. Sur cette période, l'indice Bloomberg du secteur minier au niveau mondial a enregistré une progression de 27 % (après celle de plus de 90 % en 2009 !). Reste à savoir si cette tendance va perdurer. Surtout à l'heure où pour lutter contre le risque inflationniste, les pays émergents prennent des mesures pour éviter la surchauffe de leurs économies. « Les fondamentaux du super-cycle économique en cours dans les pays émergents, restent intacts avec une industrialisation croissante et une consommation en pleine mutation. Si les cours des matières premières et du secteur minier sont promis à une certaine volatilité, ils devraient toutefois continuer de s'apprécier », estime Arnaud Cayla, gérant chez Barclays.

Ce dernier souligne à ce titre que l'exemple du cuivre est emblématique. « Les cours sont passés de 3.000 à 9.000 dollars la tonne en raison de tensions existantes entre l'offre et la demande liées au sous-investissement des groupes miniers pendant deux ans. Mais le potentiel d'appréciation des cours reste entier. Jusqu'ici suspendus, les projets miniers concernant le cuivre devraient finalement voir le jour en 2012 et 2013. » Autant dire que le potentiel d'appréciation du secteur minier reste entier. D'autant que, en termes de valorisation, il reste encore attractif. L'indice Bloomberg du secteur minier ne se paie effectivement que 11,34 fois les résultats attendus sur 2011.

Secteur pétrolier sous-évalué

La question est encore plus prégnante pour le secteur pétrolier qui a beaucoup moins performé en 2010, malgré une hausse d'un peu plus de 20 % des prix du baril. Lundi, HSBC notait à ce titre dans une étude que la plupart des valeurs du secteur étaient sous-évaluées. Mais pour les groupes pétroliers et parapétroliers la problématique est différente. « Contrairement aux miniers, la performance du secteur pétrolier est moins directement corrélée aux cours du pétrole mais dépend plus des cycles d'investissement en fonction des niveaux élevés des cours du baril », souligne Arnaud Cayla.

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