Immobilier : accalmie en vue dans l'ancien et dans le neuf

Les prix n'augmenteraient que de 4 % dans l'ancien en 2011.
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Après un bon millésime 2010, au cours duquel les ventes ont bondi de 32 % selon les statistiques fiscales et notariales, le marché immobilier ancien restera soutenu en 2011, si l'on en croit une étude du Crédit Agricolegricole publiée vendredi. Il sera notamment stimulé par les déséquilibres persistants entre l'offre et la demande et par des conditions d'emprunt toujours attractives. « Ensuite, l'effet valeur refuge de la pierre devrait continuer de peser, face au manque de visibilité sur l'environnement économique, à des marchés boursiers volatils et incertains et aux faibles rémunérations des placements financiers. Selon diverses enquêtes, la part des investissements locatifs dans les achats de logement ancien serait passée de 12% environ en moyenne depuis dix ans à 17 % environ en 2010 », estime Olivier Eluère, l'auteur de l'étude.

Atterrissage en douceur

Toutefois, des signes de tassement apparaissent depuis janvier : recul des ventes, amorce de freinage des prix, début de repli de la production de crédits habitat. Résultat, les ventes de logements pourraient accuser un repli de l'ordre de 10 % en 2011 et de 5 % en 2012. Et les prix ? Après avoir bondi de 8,7 % sur un an au premier trimestre selon les indices Insee Notaires, les prix n'augmenteraient « que » de 4 % en 2011 et de 2 % en 2012. « Une baisse des prix est même probable sur certains segments », avance l'économiste qui n'exclut pas un autre scénario. « En cas de remontée très marquée et très rapide des taux de crédit, une chute des ventes et une baisse généralisée des prix pourraient intervenir », précise l'économiste. Il estime toutefois ce scénario « assez peu probable ».

Dans le neuf, tout aussi dynamique en 2010, un atterrissage en douceur est aussi pronostiqué, provoqué par la révision à la baisse des avantages fiscaux du dispositif Scellier et par la remontée attendue des taux de crédit. Après avoir augmenté de 6,8 % sur un an au premier trimestre, ils ne progresseraient que de 3 % en 2011 et 2012.

Sur le plan macroéconomique, cette résistance des marchés de la pierre, que les primo-accédants peuvent déplorer, soutient l'activité, via la consommation. En effet, un atterrissage plus brutal de ces marchés pèserait sur les dépenses d'équipement qui, juste derrière l'énergie (6,3 milliards d'euros en mai), constituent le deuxième budget des ménages (5 milliards).

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