Les Bourses européennes rattrapées par la crise de la dette

Alors que les indices boursiers tentaient un rebond, plusieurs annonces sur la crise des dettes souveraines en zone euro ont fait retomber les marchés d'actions dans le rouge.
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Peine perdue. Alors que le CAC 40 se dirigeait droit vers un rebond technique, après cinq séances consécutives de baisse, l'indice parisien a été de nouveau rattrapé par la crise des dettes souveraines en zone euro. En une demi-heure, il a rétrocédé jusqu'à 70 points. A 16h, le CAC 40 reculait de 0,35% à 2.812,45 points. Ailleurs, en Europe, le Dax30 reculait de 0,49% et l'Ibex35 madrilène de 0,52%.

A des nouvelles rassurantes dans la matinée sur l'économie allemande (PIB du troisième trimestre et indice Ifo), ont suivi des annonces beaucoup plus négatives sur la crise européenne. L'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a ainsi abaissé d'un cran la note du Portugal , de "BBB-" à "BB+", avec une perspective négative. Cette note relègue le pays dans la catégorie des émetteurs à risque. Dans la foulée, les tensions sont montées d'un cran sur les marchés obligataires. Le taux à 10 ans des obligations de l'Italie est repassé au-dessus des 7%.

Le tout sur fond de "mini-sommet" entre Paris, Rome et Berlin à Strasbourg. Les dirigeants européens se sont engagés à ne pas toucher à l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE), qui était pourtant perçue par certains comme l'ultime recours pour sortir de la crise en zone euro. L'autre solution, celle des "Eurobond", a également été rejetée par la chancelière allemande Angela Merkel.

En l'absence de solutions concrètes face à la crise, les investisseurs ont de nouveau misé sur la prudence. Et ce d'autant plus que selon l'agence Reuters, la BCE examinerait la possibilité d'étendre la maturité de ses prêts aux banques à deux, voire même trois ans. Ce qui signifie que la banque centrale craint une crise de liquidités, ou "credit crunch", qui plongerait encore un peu plus l'économie de la zone euro dans la récession.

Sur le front des valeurs

Plus forte progression de l'indice parisien, Vallourec grimpe de 4,71 %. Le titre bénéficie du relèvement de recommandation de Morgan Stanley. L'intermédiaire est désormais à l'achat contre une opinion " neutre " précédemment.

Alcatel-Lucent rebondit de 3,6% après avoir  décroché de 15% en deux séances.

Les valeurs bancaires résistent bien aux dernières annonces sur la crise de la dette. BNP Paribas prend 2,58%, Société Générale 1,73% et Crédit Agricole 0,55%. A noter sur le SBF 120 la poursuite de l'envolée de Dexia (+13%) dans l'espoir de progrès sur les modalités de mise en place de garanties publiques temporaires.

Première capitalisation du CAC 40, Total plombe la cote avec un repli de 1,77%. Le gouvernement français a annoncé qu'il arrêtait d'acheter du pétrole iranien.

Hors CAC 40

Arkema grimpe encore de 7% après s'être déjà envolé la veille à la suite de l'annonce d'une cession d'actifs.

Belle journée également pour Trigano (+5,2%), dont les résultats annuels pour l'exercice 2010-2011 clos fin août sont salués.

Devise et Pétrole

La monnaie unique s'enfonce face au billet vert. A 16h, un euro s'échangeait contre 1,3323 dollar. Dans le même temps, les cours de l'or noir s'appréciaient légèrement. Ainsi, le Brent de la Mer du Nord s'adjugeait 0,45% à 107,50 dollars tandis que le WTI prenait 0,47% à 96,62 dollars.

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