Budget : Fillon fait la tournée des popotes syndicales et patronales

Le Premier ministre doit dévoiler mercredi les mesures anti-déficit retenues par son gouvernement pour 2012.
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Le cadrage budgétaire 2012 s'annonce très compliqué. D'autant que tout le monde veut mettre son grain de sel. À juste titre estiment les partenaires sociaux qui, à la veille d'annonces anti-déficit, mercredi 24, ont indiqué par téléphone au Premier ministre leurs attentes et leurs craintes sur le sujet. De rapides échanges qu'ils développeront lors d'entretiens bilatéraux avec François Fillon organisés jeudi et vendredi, une fois les mesures dévoilées et disséquées aussitôt par l'intersyndicale organisée dans la foulée au siège de la CGT.

François Chérèque, leader de la CFDT, sera reçu jeudi par François Fillon. Mais dès lundi, il a plaidé auprès de lui pour la suppression des exonérations fiscales et sociales prévues par la loi TEPA, la suppression de la niche fiscale « Copé » pour les grandes entreprises, le conditionnement des exonérations de TVA et de charges à des exigences sur l'emploi et les salaires et la création d'une tranche d'imposition supplémentaire pour les hauts revenus.

Convié vendredi rue de Varenne par François Fillon, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, rappelle pour sa part « l'urgence de faire une grande réforme fiscale basée sur un impôt sur le revenu progressif car notre système est très injuste ». Et précise qu'« il n'est pas question de toucher aux niches qui concernent les droits collectifs des salariés (tickets restaurants, exonérations liées à la protection sociale complémentaire, indemnités journalières, etc..), tout en étant pas « contre l'idée de raboter certaines niches fiscales, comme le dispositif Scellier ou de taxer les hauts revenus ». Les allégements de charges sur les bas salaires sont également dans le collimateur de FO.

De son côté la CFTC a rappelé au Premier ministre que les « mesures doivent être compatibles avec la croissance et soutenir l'emploi », explique son trésorier, Pierre Mencès. La confédération ne souhaite par ailleurs pas que le gouvernement touche « aux minima sociaux », ni aux « niches qui favorisent l'emploi comme la TVA à 5,5 % pour les travaux d'entretien et de rénovation ». Enfin, invitée lundi sur France 2, la présidente du Medef, a déclaré une nouvelle fois que les entreprises françaises ne peuvent pas payer davantage de charges et veulent conserver les subventions pour les heures supplémentaires. Laurence Parisot a toutefois apporté un bémol à son propos : « je vais dire à François Fillon que les petites et moyennes entreprises sont au taquet de ce qu'elles peuvent subir comme prélèvements. Il y a peut-être des marges de manoeuvre chez les grandes entreprises, il faut voir comment », sans donner plus de précisions.

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