"Kadhafi doit partir immédiatement", demandent Sarkozy et Cameron

Dans une déclaration commune à la veille de la conférence de Londres consacrée à la Libye, Londres et Paris, artisans des frappes aériennes contre les troupes du colonel Kadhafi, appellent à "une réforme constitutionnelle et l'organisation d'élections libres et régulières" dans le pays.
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 Dans une déclaration commune rendue publique ce lundi après-midi , le Président français et le Premier Ministre britannique lancent un appel au départ du colonel Kadhafi et à un processus de transition du pays vers la démocratie.

Mardi se tiendra à Londres une conférence "pour accompagner la Libye vers un nouvel avenir (...) où le peuple libyen sera libéré du joug de la violence et de l'oppression et sera libre de décider de son propre avenir", selon les deux dirigeants. Le Secrétaire des Nations Unies Ban Ki Moon, le président de l'Union africaine Jean Ping, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ainsi que les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 autres pays y participeront.

Tout en rappelant "la résolution historique" du Conseil de Sécurité de l'ONU du 17 mars (résolution n°1973) " visant à protéger les civils de la violence qu'a déchaînée sur eux la machine de guerre de Kadhafi", David Cameron et Nicolas Sarkozy demandent dans leur déclaration que "Kadhafi [parte] immédiatement". "Nous appelons tous ses partisans à le quitter avant qu'il ne soit trop tard. Nous appelons tous les Libyens qui estiment que Kadhafi mène la Libye à la catastrophe à se mobiliser dès à présent pour forger un processus de transition." précisent-ils.
Les deux pays européens, membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, indiquent que les opérations militaires liées à la zone d'exclusion aérienne et qui ont aidé les rebelles contre Kadhafi à reprendre plusieurs villes de la côte libyenne, ne cesseront qu'une fois que "la population sera en sécurité, qu'aucune menace d'attaque ne pèsera plus sur elle et que les objectifs de la résolution n°1973 auront été atteints".

Soulignant "n'envisager aucune occupation militaire de la Libye", la Grande-Bretagne et la France souhaitent que la transition vers la démocratie s'organise "autour du Conseil National de Transition [libyen], dont nous reconnaissons le rôle pionnier, les représentants de la société civile et tous ceux qui souhaiteraient participer au processus de transition vers la démocratie".
"Nous les exhortons à instaurer un dialogue politique national à même de déboucher sur un processus de transition représentatif, une réforme constitutionnelle et l'organisation d'élections libres et régulières." écrivent Cameron et Sarkozy.

Ils exhortent les participants à la conférence de mardi à Londres, notamment "les Nations unies, l'Union européenne, l'Union africaine, l'OTAN et la Ligue arabe" à "examiner ensemble comment apporter dès à présent une aide d'urgence" au peuple libyen.

"Unissons-nous pour l'aider à prendre un nouveau départ !" concluent les dirigeants français et britannique.

 

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