Des élections "historiques" s'ouvrent en Espagne

Les élections municipales et régionales de ce dimanche pourraient redessiner le paysage politique aujourd'hui dominé par la droite.
En Espagne, le chômage touche encore 23,7% de la population active.

Les Espagnols ont commencé à voter dimanche pour des élections municipales et régionales qualifiées d'"historiques" car elles pourraient redessiner le paysage politique aujourd'hui dominé par la droite, avec deux nouveaux partis et l'arrivée d'une génération d'"indignés" au pouvoir.

Les bureaux de vote ont ouvert à 9H00 et devaient se refermer à 20H00.

Quelque 35 millions d'électeurs sont appelés à choisir entre "la vieille et l'ancienne politique" dit le journal El Pais en Une, tandis que le conservateur ABC a mis un grand point d'interrogation résumant le niveau très fort d'indécis estimé à près de 30%.

La campagne a été intense, témoignant de l'enjeu de ce scrutin, qui constitue un avant-goût des législatives prévues à la fin de l'année.

Les Espagnols doivent renouveler les parlements de 13 régions et élire 8.122 maires. Le Parti populaire (PP, droite) au pouvoir est la formation ayant le plus à perdre, alors qu'elle domine 13 régions autonomes sur 17 (les quatre autres étant gouvernées par le Parti socialiste, et des nationalistes conservateurs, en Catalogne et au Pays basque). Le PP risque aussi d'être en difficulté dans ses bastions traditionnels de Madrid et Valence.

Délaissé par les jeunes, le PP, à l'image ternie par les scandales de corruption, est menacé par le parti de centre droit Ciudadanos, né en Catalogne et lancé avec succès dans toute l'Espagne en se centrant sur la nécessité d'une lutte sans merci contre les fraudes.

Le Parti socialiste, avec lequel le PP alterne au pouvoir depuis près de 30 ans, est lui menacé par l'irruption de l'antilibéral Podemos, dirigé par le charismatique Pablo Iglesias, grand ami du Grec Alexis Tsipras, qui assure qu'il représente les "socialistes de coeur".

Ces élections interviennent après une crise de presque six ans, ayant entraîné des traumatismes qui n'ont pas encore pu être soignés par la reprise économique amorcée en 2014 (+1,4%).

Des dizaines de milliers d'Espagnols ont perdu leur logement. Des milliers de jeunes ont émigré pour fuir le chômage touchant la moitié d'entre eux et encore 23,7% de la population active.

Des résultats sont attendus à partir de 22h30 (AFP).

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Commentaire 1
à écrit le 24/05/2015 à 11:41
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A quand la même chose en France pour en finir avec la politique des copinages ( ps ump verts fn...) ?

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