11.000 fonctionnaires en plus, revalorisations... les détails du budget 2023 commencent à filtrer

Le projet de loi de finances 2023 est présenté ce lundi en Conseil des ministres. Si les grands postes de dépenses supplémentaires sont connus, notamment le bouclier tarifaire, le détail des prévisions de l'exécutif se dévoile. Au total, 10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires pour l'État et ses opérateurs en 2023 sont prévus. Presque tous les ministères se voient allouer des budgets en hausse, sans économies substantielles en parallèle. Ce qui vaut déjà au gouvernement d'être critiqué sur sa trajectoire de réduction du déficit public.
Conscient de la situation des comptes publics, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire tente d'afficher sa détermination avant la bataille parlementaire qui pourrait contraindre le gouvernement à adopter la loi en passant par l'article 49.3.
Conscient de la situation des comptes publics, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire tente d'afficher sa détermination avant la bataille parlementaire qui pourrait contraindre le gouvernement à adopter la loi en passant par l'article 49.3. (Crédits : POOL)

C'est peu dire que cette loi de finances sera scrutée comme un indice de la trajectoire  budgétaire du second quinquennat Macron. Face à la crise énergétique et à l'inflation, l'exécutif a déjà acté un certain nombre de dépenses supplémentaires, qu'il détaille, en plus des grands postes de dépenses attendus comme le bouclier tarifaire, l'indexation de l'impôt sur le revenu sur l'inflation ou la charge supplémentaire de la dette de 18 milliards d'euros.

Forte hausse des crédits pour l'enseignement scolaire

Dans le budget 2023, une enveloppe de 935 millions d'euros doit financer l'augmentation « inédite » du salaire des enseignants de l'ordre « de 10% en moyenne » qui comprend des hausses pour rémunérer des tâches supplémentaires, d'après les prévisions de Bercy. Et 1,7 milliard d'euros est également débloqué pour financer la hausse du point d'indice au 1er juillet 2022 pour l'ensemble des salariés du ministère de l'Éducation nationale. Au total, les crédits alloués à l'enseignement scolaire augmentent de 3,7 milliards d'euros.

Le projet de loi de finances comprend également la création de 10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires pour l'État et ses opérateurs en 2023 contre... 294 prévus en 2022. Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer gagne 3.109 postes, celui de la Justice 2.313 postes et l'Éducation nationale 2.000 postes.

Forte amélioration pour les réfugiés et demandeurs d'asiles

Au-delà du financement du fonctionnement de l'Etat, 5.900 nouvelles places d'hébergement pour les réfugiés et les demandeurs d'asile vont être ouvertes dans différents centres d'accueil et d'hébergement d'urgence.

En 2022, 900 places supplémentaires avaient été créées. Dans le projet de budget 2023 dévoilé lundi, l'enveloppe « immigration, asile et intégration » est en hausse de 6% et atteint  2,01 milliards d'euros.

La hausse des budgets inquiète sur l'équilibre des finances publiques

À l'exception de Bercy, tous les ministères en particulier la Justice, l'Éducation nationale ou la Santé voient leurs moyens augmenter en 2023 sans réaliser d'économies en parallèle.

Alors que le gouvernement promet un retour du déficit public sous les 3% en 2027, le Haut Conseil des Finances Publiques (HCFP), organisme indépendant rattaché à la Cour des comptes, a jugé hier que le budget 2023 «n'inscrit pas de retour rapide vers l'objectif d'équilibre des finances publiques, auquel la France s'est engagée».

L'organisme pointe des prévisions « fragiles » de l'exécutif qui surestiment, selon le HCFP, les retombées financières de certaines de ses réformes. Lesquelles ne sont pas toutes assurées d'être mises en œuvre, telle la réforme des retraites.

Conscient de la situation des comptes publics, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire tente d'afficher sa détermination avant la bataille parlementaire qui pourrait contraindre le gouvernement à adopter la loi en passant par l'article 49.3.

« Je veux tracer une ligne rouge (...) Aucune nouvelle dépense » ne pourra être ajoutée lors des discussions parlementaires si elle n'est pas « financée à l'euro près », a-t-il lancé dans un avertissement à l'opposition.

Commentaires 14
à écrit le 01/10/2022 à 17:19
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Ce chiffre concernant la création de 11.000 postes ne tient sans doute pas compte des fonctionnaires qui vont exercer leur droit à pension dans les mois qui viennent et en 2023 ni de celles et ceux qui vont quitter la fonction publique d’État vers le...

à écrit le 27/09/2022 à 10:06
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On se demande avec quel argent, celui de la dette ? C’est le symbole de 40 ans de décadence de notre pays on augmente le nombre de fonctionnaires est pourtant la qualité et l’efficacité est en baisse partout, exemple frappant l’Education Nationale.

à écrit le 27/09/2022 à 1:37
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C'est vraiment le comble de l'hypocrisie. 176 milliards de déficit, mais toute nouvelle dépense devra être financée à l'euro près. Ca n'a aucun sens. C'est le fameux en même temps de Macron. Le pays coule totalement, en même temps que les finances pu...

à écrit le 26/09/2022 à 20:59
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11000 fonctionnaires, c'est la Mobilisation Partielle?

à écrit le 26/09/2022 à 17:48
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"Forte hausse des crédits pour l'enseignement scolaire" D’après le Parisien ,des enseignants diplômés toujours dans l'attente d'une affectation depuis la rentrée. Une semaine après la rentrée scolaire ...

à écrit le 26/09/2022 à 17:46
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Supprime des postes, on critique Creer des postes, on critique Geler le point d’indice, on critique Dégeler le point, on critique Augmenter les dépenses, on critique, Augmenter les impôts, on critique Faire des économies, on critique… Bon cou...

à écrit le 26/09/2022 à 17:39
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Bonjour, Bien pourquoi pas, des fonctionnaires en plus ... Encore faut ils qu'ils soit a des poste utile.. Mais bon, l'état employeur dois impérativement contrôle le travail effectué par ses employés... Dire que s'est souvent la que sa blessé , me...

à écrit le 26/09/2022 à 17:08
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Un gouvernement socialiste ne ferait pas mieux comme budget en commençant par dépenser l’argent que l’on n’a pas, augmentant le nombre de fonctionnaires comme si nous étions encore à l’ère où l’efficacité dépendait du nombre de bras, dépensant encore...

à écrit le 26/09/2022 à 16:51
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On va augmenter les enseignants, mais ont leur demande en retour plus de travail. Ce gouvernement est pire que le patronnât. Exploité l'être humain, jusqu'au bout.

à écrit le 26/09/2022 à 16:04
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Il est essentiel de calmer "les colères" surtout ceux des plus organisé du service dit public !

à écrit le 26/09/2022 à 14:59
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Ceci explique donc la nécessité de la réforme des retraites : elle permettra de financer ces dépenses ou du moins de présenter un bilan moins catastrophique. 50% mouton, 50 % pigeon et 100% mougeon. CQFD

à écrit le 26/09/2022 à 14:08
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11000 fonctionnaires en plus !!!!!!pas étonnant avec toutes ces conventions pour caser les copains !!!!!! même dans les hôpitaux il faut faire du ménage ,je viens d'être opéré en ambulatoire pour un cancer de la peau Un médecin pour opérer mais deu...

à écrit le 26/09/2022 à 13:55
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quel Pinocchio celui la!!!!!! il t'explique que la france va regarder a l'euro pres ( avec une croissance a 5%), puis sans rire te dit qu'il va augmenter le nombre de rentiers de la republique, et en plus augmenter leurs emoluements!!!! il pourra se ...

à écrit le 26/09/2022 à 13:49
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Budget irresponsable par ces temps de crise économique. C'est de l'Open bar tous les ministères ont leurs budgets qui augmentent. Des fonctionnaires en plus. Et après on nous parle d'ultra Libéralisme. C'est vraiment désespérément ces politiques.

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