Air Cocaïne : géolocalisé, Nicolas Sarkozy demande des comptes à la justice

L'ancien président de la République s'interroge sur les investigations judiciaires dont il aurait été l'objet dans le cadre de l'affaire Air Cocaïne, une enquête sur un trafic de drogue entre la France et la République Dominicaine.
Nicolas Sarkozy estime être l'objet d'un acharnement judiciaire.

Nicolas Sarkozy dit s'interroger sur l'attitude de la justice française à son égard, dans un entretien au quotidien Le Parisien daté du mardi 3 novembre après des révélations sur des investigations dont il aurait fait l'objet dans le cadre de l'affaire "Air Cocaïne".

Selon le Journal du Dimanche, Christine Saunier-Ruellan, la juge d'instruction de Marseille en charge de ce dossier de trafic de drogue présumé entre la République dominicaine et la France, a fait contrôler des factures téléphoniques de l'ex-président et demandé la géolocalisation de ses portables.

Le procureur sommé de s'expliquer par... l'avocat de Sarkozy

L'avocat de l'ex-chef de l'Etat a fait savoir lundi qu'il écrirait au procureur de Marseille pour lui demander des explications à ce sujet.

"Je veux savoir au nom de quoi un magistrat a pu prendre de telles mesures, pour la seule raison que j'ai voyagé avec la même compagnie. Je veux savoir si un autre client de la compagnie aérienne a été géolocalisé et écouté : y en a-t-il d'autres ou est-ce un traitement qui m'a été réservé ? ", déclare Nicolas Sarkozy dans Le Parisien.

"Qu'imagine-t-on ? Que j'étais à Punta Cana sur 700 kg de cocaïne ? ", s'interroge-t-il.

"Soit les règles ont été respectées, soit elles sont été violées et on doit savoir qui ne les a pas respectées et pourquoi", conclut le président du parti Les Républicains.

Selon le JDD, Nicolas Sarkozy a utilisé le Falcon à bord duquel 700 kilos de cocaïne ont été saisis le 19 mars 2013 sur l'aéroport de Punta Cana et l'aurait réservé pour un vol Paris-Bordeaux qui devait avoir lieu deux jours après.

Son avocat, Thierry Herzog, a assuré que ce ne n'était pas le même avion mais a confirmé que c'était la même compagnie de location.

Les pilotes écroués

Deux pilotes français condamnés en première instance en République dominicaine dans cette affaire ont fui ce pays avant leur procès en appel et ont été placés en détention provisoire en France lundi.

Bruno Odos, l'un des deux pilotes, est arrivé mardi matin peu avant 09h00 (08h00 GMT) au palais de justice de Marseille où il doit être entendu par la juge.

(Avec Reuters)

Commentaires 6
à écrit le 03/11/2015 à 19:16
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@ BONSOIR : C'est quand même étrange, à chaque fois qu'une affaire louche est dévoilée par la presse le nom de SARKOZY est cité étrange non ? L'affaire des des mallettes de billets de banque en provenance de LYBIE contribution du sieur KHADAFI éta...

à écrit le 03/11/2015 à 15:57
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Pourquoi ce sinistre personnage s'ingénie à contester la justice; est-ce par stupidité ou se souvient-il de ses propres errements quand il était ministre. La justice en FRANCE on le sait n'est pas exempte de reproches mais elle tend ou s'en rapproche...

le 03/11/2015 à 16:12
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"mais elle tend ou s'en rapproche vers l'intégrité (?)depuis 2012." C'est du second degré ? Notre "justice", politisée à mort, il n'y a rien à en garder. C'est la branche la plus pourrie de notre démocratie.

le 03/11/2015 à 19:56
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bruno_bd, non notre justice n'est pas plus politisée qu'une autre, ni plus laxiste qu'une autre, il y en a vraiment assez d'entendre cracher dessus, donc cracher sur nos institutions Républicaines. Des magistrats, il y en a qui votent à droite, ...

à écrit le 03/11/2015 à 12:53
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Heureusement Nicolas Sarkozy n'est pas au dessus des lois.

le 03/11/2015 à 14:59
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Pas en dessous non plus. Si les autres utilisateurs de cet avion n'ont pas eu droit à géolocalisation, il y a bien ici acharnement ad hominem. A croire qu'il y a une course à l'échalote entre magistrats instructeurs à qui accrochera en premier le sca...

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